Le transport universitaire au niveau de la capitale demeure en deçà des attentes des étudiants, qui ratent ainsi leurs cours. Notons aussi l'absence de dessertes à partir d'une certaine heure dans certaines cités. Des étudiants témoignent qu'ils attendent parfois plus d'une demi-heure avant que le bus n'arrive et une autre demi-heure avant qu'il ne démarre, «à l'instar de la destination Dély Ibrahim-Bouzaréah», nous affirme Hanane. Mais dans certaines cités U, la situation est encore pire. C'est le cas de la cité Sidi-Benour à Sidi Abdellah, où «des citoyens habitant en face de citéU empruntent matin et soir le transport réservé aux étudiants, alors qu'ils n'y ont pas droit», se désole Kamel, résident de cette cité. Pis, «en sympathisant avec les chauffeurs, ces derniers sont déposés là où ils veulent. Les chauffeurs de bus dévient même de l'itinéraire tracé initialement rien que pour déposer ces citoyens à leurs lieux de travail, ce qui nous occasionne des retards monstres. Nous ratons souvent les premiers cours», a-t-il ajouté. «Ces chauffeurs peu scrupuleux, a-t-il poursuivi, vont jusqu'à fuir leur service — en général une desserte par jour et ce, au vu et au su des contrôleurs —, alors que des étudiants font le pied de grue dans les campus. Ahmed, un autre étudiant, témoigne ne pas concevoir que sa cité ne soit pas desservie depuis la station de Tafourah au-delà de 16h 30. «Je dois toujours prendre un bus qui passe par Chevalley pour ensuite prendre un autre, privé, à destination de Béni Messous», a-t-il affirmé, déplorant la désorganisation totale qu'accuse le transport réservé aux étudiants.