Les étudiants ont entamé leur année officielle hier. Une ambiance bon enfant a régné dans l'enceinte universitaire. Nouveaux et anciens attendent le début des cours qui auront lieu à partir de la semaine prochaine. Plus d'un million d'étudiants ont rejoint hier matin l'enceinte universitaire, un rendez-vous marqué par l'ambiance bon enfant qui a régné le long de la journée, où les camarades assis en groupes ont longuement disserté sur leurs vacances d'été. Une journée marquée aussi, dès les premières heures de la matinée, par un afflux considérable d'étudiants depuis les campus vers les lieux pédagogiques. Les étudiants se sont rués vers les différents points d'affichage, les uns pour voir les résultats des examens de rattrapage et les autres pour s'informer de leur emploi du temps. La période s'étalant du 27 septembre au 6 octobre inclus avait été réservée par le rectorat de l'université d'Alger pour le dépôt des demandes de transfert vers d'autres départements ou facultés. Ces demandes seront traitées par une commission qui se réunira à cet effet à partir du 7 octobre. Pour revenir à l'aspect pédagogique, un étudiant en première année à la faculté de Dély Ibrahim déplore la programmation de deux TD à la première heure de la matinée, alors qu'il réside à Khemis El Khechna. Son camarade, qui vient de l'intérieur du pays, indique que son problème réside plutôt dans les conditions déplorables qui règnent dans les cités universitaires, du fait du surnombre, de l'absence d'hygiène ou encore de la mauvaise qualité de la restauration. Les étudiants affichent une satisfaction quant à l'augmentation du montant de la bourse, bien que beaucoup trouvent qu'elle reste toujours en deçà de leurs besoins «vu la cherté qui a touché les différents services». Un étudiant fait remarquer qu'il existe des livres importants pour son cursus mais dont le prix représente parfois 20 à 30% du montant de la bourse. Au plan de l'encadrement, le problème des enseignants vacataires persiste toujours dans les universités à l'instar des différents paliers de l'enseignement général. A titre d'exemple, la faculté des sciences économiques et sciences de gestion de Dély Ibrahim emploie cette année quelque 100 vacataires sur un ensemble de 372 enseignants, et ce, pour encadrer quelque 25 000 étudiants répartis sur trois départements, à savoir le commerce, les sciences économiques et les sciences de gestion. A ce titre, le doyen de cette faculté, Toumi Salah, nous informe de la diminution importante du nombre d'étudiants par section inscrits en première année, ce nombre est 400 étudiants, alors qu'il était de 800, voire 900 les années précédentes. Notre interlocuteur a toutefois noté que la bibliothèque de la faculté renferme un nombre important d'ouvrages, tout en déplorant que certains ouvrages n'existent pas en nombre suffisant. Alors que les cours sont censés débuter la matinée d'hier, essentiellement pour les étudiants de première année, il reste que les TD ne démarreront que dans une quinzaine de jours.