Résumé de la 24e partie n Nadjet, mise en quarantaine par sa famille parce qu'elle refuse d'épouser son cousin, entretient une correspondance avec Salim qui purge une peine de prison. C'est à ce moment-là que son cousin Rabah, qu'elle n'a pas revu depuis qu'il est venu, avec sa mère, demander sa main, vient la voir à l'université. Elle sortait d'un examen, quand il surgit devant elle. — Bonjour Nadjet ! Elle recule, effrayée. — Je t'ai fait peur ? demande-t-il. — Oui, avoue-t-elle. — je comprends, dit-il, tu ne t'attendais pas à me voir ! Il se penche vers elle pour lui faire la bise. Elle veut lui tendre la main mais elle le laisse faire : après tout, ce n'est pas un étranger. — Je t'invite à prendre un pot, dit Rabah. — Je dois rentrer à la maison, dit-elle, ma mère doit m'attendre. — Khalti Baya est au courant, dit-il. «Ah, pense Nadjet, c'est elle et sa maudite sœur qui ont manigancé le coup… Je suis prise au piège, si je refuse, à la maison, on m'en fera voir de toutes les couleurs !» — Alors, dit Rabah, tu viens ? — Je ne pourrai pas rester longtemps, dit-elle, je viens de sortir d'un examen et j'en ai un autre demain ! — je ne te retiendrai pas longtemps, dit le jeune homme. Elle le suit au parking où il a garé la voiture. Elle pense monter à l'arrière, mais Rabah ouvre la portière avant... Il est si gentil, si doux même : elle ne peut même pas trouver une excuse pour ne pas monter avec lui ! — Je connais un bon salon de thé, dit-il, nous y serons tranquilles pour discuter. — je t'ai dit, je dois rentrer ! — D'accord, d'accord. Il engage la conversation et elle doit répondre aux questions qu'il lui pose. Des questions anodines, sur ses études, sa santé, ses loisirs. C'est au salon de thé qu'il évoque «leurs prochaines fiançailles». Nadjet baisse aussitôt la tête. Rabah sourit, prenant sa réaction pour de la timidité. — Quand tu auras fini tes examens, dit-il, nous irons acheter ensemble, la robe de fiançailles et la bague ! Elle ne répond pas. Rabah sourit. — Ce sera une belle cérémonie, je te le promets ! — je voudrais rentrer, dit-elle. — Oui, dit-il, tu es pâles, j'imagine que c'est à cause des examens. Elle se lève, sans répondre et se dirige vers la voiture. Si elle ne craignait pas de l'offenser, elle serait rentrée par bus ou par taxi. (A suivre...)