Action n Après avoir décidé de boycotter la prochaine journée de championnat, l'association des présidents de clubs des Ligues I et II a opté pour le simple report après leur réunion, hier, avec Djiar. Dans un communiqué des plus laconiques, la fédération algérienne de football (FAF) annonçait, déjà hier, que sur la demande des clubs professionnels des Ligues I et II, les journées du championnat initialement prévues ce week-end sont reportées pour le lundi 25 avril pour la XXe journée de la LI et le mardi 26 avril pour la XXIIe journée de la LII. Aucun détail n'a été donné, bien évidemment, sur la décision du boycott prise la veille par l'association des présidents de clubs (ACP), ni sur les raisons qui ont amené ces derniers à reconsidérer leur position en demandant le report, à l'issue de la réunion qu'ils ont eu hier avec le ministre de la jeunesse et des sports, El-Hachemi Djiar. Ce dernier a tenu à rappeler que les mesures d'accompagnement prises par l'Etat pour accompagner la professionnalisation du football en Algérie ne sont pas des promesses farfelues qui ne seront pas tenues. Le ministre a précisé que le processus concernait quatre départements ministérielles et non pas un seul et que les directeurs de banques, qui se sont réunis avec les représentants de l'ACP la semaine dernière, avaient donné leur accord pour débloquer les crédits (10 milliards de centimes par le club), ce qui signifie que l'accompagnement en question est une opération qui s'est déjà déclenchée. Ce matin, sur les ondes de la Chaîne III, un des cadres du MJS, Djebab, pour ne pas le nommer, a indiqué que 29 clubs ont reçu déjà leurs lots de terrain au niveau de 17 wilayas pour ériger leur centre de formation (l'Etat avait décidé d'attribuer 2 hectares au dinar symbolique pour chaque club). De leur côté, les présidents de clubs ont décidé de transformer le boycott de la prochaine journée en un simple report du fait que plusieurs formations ont libéré leurs joueurs, comme l'a souligné M. Kerbadj, le boss du CR Belouizdad et président de l'ACP qui a mis l'accent sur les charges fiscales et parafiscales qui sont venues se greffer aux dépenses des clubs et que la tutelle s'est dite prête à trouver des solutions en négociant avec le ministère concerné. A la lumière de ce qui s'est passé hier, il est clair qu'il y a un gros malentendu et des problèmes de communication entre les clubs et le ministère de tutelle, en l'absence d'une ligue nationale de football, censée être au cœur des débats et du processus. De plus, l'attitude des clubs est compréhensible dans la mesure où ils n'affichent pas une volonté réelle de se défaire de leur esprit d'assistanat vis-à-vis des pouvoirs publics. Le ministre Djiar n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler aux clubs de faire la différence entre un crédit et une subvention vu que les fameux 10 milliards de centimes sont destinés à l'investissement et non pas au fonctionnement et encore moins à payer les salaires des joueurs. A la décharge de ces mêmes clubs d'aller trouver de nouvelles sources de financement y compris auprès des collectivités qui n'ont pas été instruit de fermer complètement les vannes. De plus, leur statut de club privé leur procure la possibilité de générer leurs propres ressources et de réfléchir désormais en professionnels et non plus en amateurs toujours assistés. Evidemment, la transition s'annonce difficile d'où l'intérêt à ce que la tutelle s'adapte à cette situation et assouplisse les conditions de mise en œuvre des mesures prises par le gouvernement et fasse accélérer les procédures pour que le passage des clubs se fasse sans trop d'encombres.