Les adjoints de l'éducation nationale ont organisé ce samedi matin un sit-in devant le siège de l'Assemblée populaire nationale. Ils étaient une centaine à répondre à l'appel lancé par leur syndicat. Quelques minutes après leur arrivée sur place, ils ont été dispersés de force par un impressionnant dispositif sécuritaire dépêché sur les lieux. Plusieurs protestataires ont été matraqués et tous ont été repoussés par les policiers antiémeutes vers la place des Martyrs. «Nous ne sommes pas des voyous, nous ne faisons que revendiquer nos droits», a lancé un adjoint de l'éducation nationale aux policiers qui le traînaient de force. «Monsieur le Président, intervenez en notre faveur», scandaient plusieurs protestataires. Le siège de l'APN a été «encerclé» par les forces de sécurité pour empêcher un éventuel retour des protestataires. La revendication essentielle des adjoints de l'éducation nationale reste la révision du statut particulier avec une classification de ce corps à la catégorie 10, au lieu de 7 actuellement et le droit à la promotion au poste de surveillant général. Ils réclament également une réduction du volume horaire actuellement de 36 heures par semaine à 28 heures, l'ouverture de cycle de formation pour le recyclage et la suppression de la permanence des vacances scolaires. Ils réclament aussi la réintégration des adjoints de l'Education retenus en mars dernier dans les listes d'aptitude pour bénéficier de promotion au poste de surveillant général. Ce sit-in intervient à deux jours seulement du mouvement de grève auquel ont appelé plusieurs syndicats autonomes du secteur. En effet, l'Union nationale des personnels de l'Education et de la Formation (UNPEF), le Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE) et le Cnapest comptent opérer un coup de force contre le ministère de l'Education, qui se traduira les 25, 26 et le 27 avril par une grève générale au niveau des établissements scolaires.