Quelque 200 journalistes ont répondu hier, mardi, à l'appel des animateurs de l'«Initiative nationale pour la dignité de la presse», en prenant part à un rassemblement à la place de la Liberté de la presse, à Alger, pour revendiquer une amélioration de la situation socioprofessionnelle des journalistes. Des banderoles portant des inscriptions appelant à l'élaboration d'un statut particulier du journaliste et pour de meilleures conditions d'exercice de la profession ont été déployées lors de ce rassemblement coïncidant avec la Journée mondiale de la liberté de la presse. Dans un communiqué lu à cette occasion, les animateurs de cette initiative ont estimé que la plateforme élaborée par leur mouvement à réussi à mobiliser une partie «non négligeable» des membres de la profession, soucieux de leur devenir. Les promoteurs de l'initiative réclament, notamment, la création d'un haut conseil de l'information, l'adoption d'une grille des salaires nationale «digne du métier de journaliste», la réactivation du conseil de l'éthique et de la déontologie, ainsi que l'ouverture d'un «débat officiel» avec la presse algérienne. «Le journaliste est aujourd'hui victime de l'absence de structures de régulation et de promotion du métier», indique le communiqué à propos de la situation de la presse nationale que les animateurs de l'initiative ont qualifiée d'«anarchique». Tout en se recueillant à la mémoire des journalistes assassinés par le terrorisme durant les années 1990, ils ont réitéré leur volonté de poursuivre leur «combat», en mobilisant toutes les énergies que compte le secteur de la presse nationale, pour promouvoir la profession et améliorer les conditions socioprofessionnelles des journalistes. Ils ont estimé, en outre, que «les récentes décisions de l'Etat visant à organiser le secteur de la presse (...), ne sont qu'un premier pas dans la longue marche qui attend les journalistes pour la réhabilitation de la profession». Le comité de coordination et de suivi de cette initiative, lancée par des journalistes des secteurs public et privé début mars, avait été reçu par le ministre de la Communication, Nacer Mehal, qui s'est dit favorable à l'organisation d'états généraux de la presse nationale, afin d'engager un débat entre les différents partenaires et acteurs du secteur de l'information sur la situation du métier de journaliste en Algérie. R. N.