Détente n Des centaines de jeunes, venus en excursion des wilayas limitrophes, se sont donné rendez-vous, hier, samedi, sur les berges du lac Tonga et dans la forêt récréative voisine. Beaucoup de jeunes gens se sont constitués en groupes pour effectuer des visites guidées sur la digue de cette zone humide pour découvrir la faune et la flore vivant dans ce milieu naturel. Sous un soleil radieux, ces jeunes paraissaient subjugués par ce magnifique plan d'eau occupé par des nuées d'oiseaux d'eau et de diverses espèces floristiques, dont le nénuphar à fleurs jaunes, roses ou blanches, les ajoncs et les iris. D'autres groupes accompagnés par des agents et des ingénieurs du Parc national d'El-Kala (Pnek), ont choisi l'arboretum de ce milieu humide, prenant notamment des photos souvenir au pied des différentes espèces d'arbres dont certains atteignent plus de 30 mètres de hauteur avec un tronc dépassant les deux mètres de diamètre. Au milieu de cette riche végétation, constituée d'espèces nobles et souvent rares comme l'acacia, l'aulne, l'orme blanc et le saule, les connaisseurs (mais pas seulement) s'intéressent tout particulièrement aux cyprès chauves, un arbre au feuillage léger, gracieux et souple, formé de feuilles claires disposées en spirales, ramené des Etats-Unis au XVIIIe siècle. Ombragé durant toute l'année, ne recevant les rayons du soleil qu'avec parcimonie, cet arboretum est destiné à la détente, mais aussi à la recherche scientifique. Profitant de la présence de ces jeunes, les agents du Pnek n'ont pas manqué de les sensibiliser davantage sur l'importance des zones humides, leur rôle et leur protection pour la préservation de l'équilibre écologique. En outre, ils leur fournissent volontiers des explications quant à l'origine de certains arbres hauts de plus d'une vingtaine de mètres, et les renseignent sur la fonction des polypodes (type de fougère que l'on appelle aussi réglisse des bois) que l'on ne rencontre que dans cet espace. Pouvant constituer un véritable «temple» pour l'écotourisme, l'arboretum du lac Tonga, ouvert au public au mois de mars 2010, est une alternative au tourisme de haut standing. Il ne nécessite, en effet, que l'organisation de randonnées pédestres de découverte qui pourraient s'étendre à tout le Parc national et sa superficie de 54 000 hectares. Participant de bonne grâce à la distribution de plantes d'ornement, remises gratuitement aux visiteurs et aux passants, le directeur du Pnek, Moncef Bendjedid, après avoir lancé un «appel pressant» pour la sauvegarde des lieux par un comportement «responsable, respectueux et citoyen», assure que l'arboretum de Tonga demeurera désormais ouvert à tout visiteur et touriste avide de découverte, de détente et de loisirs sains.