Initiative n Une trentaine de mesures sur 100 qui seront maturées et rendues publiques, d'ici au 5 juillet 2011, vont être proposées au gouvernement pour leur mise en application à court terme. C'est ce qui ressort de l'initiative lancée sur le site nabni 2012 émanant d'un groupe d'une trentaine d'experts et d'économistes algériens ayant pour objectif d'améliorer le quotidien des Algériens. Le site Nabni2012, lancé le 13 avril 2011 a reçu plus de 44 000 visites avec une moyenne de 1 830 visites par jour. Ce site propose 10 mesures par semaine dans les différents domaines socio-économiques (éducation, santé, justice…),avec au programme, 100 mesures d'ici à 2012. Nabni ambitionne de contribuer à la mise en œuvre de ces propositions en dehors de toute orientation politique. «Nous ne sommes pas versés dans la politique partisane, mais nous apportons de nouvelles idées qui contribueront au changement de la vie des Algériens», a indiqué Nadji Benhacine , économiste. Le chômage, la levée du crédoc, la mise en place des bureaux pour l'organisation du libre change dans l'informel, sont autant de mesures signalées par de nombreux internautes et soulevés lors d'un débat public du groupe Nabni consacré, hier , à la réponse à leurs interrogations du public, à la salle Cosmos de Riadh El Feth ( Alger ). Parmi les principales questions des internautes : «Est-ce réaliste d'imaginer que 100 mesures pourraient être mises en œuvre en 12 mois ?» Beaucoup d'internautes remettent également en question la volonté du gouvernement de prendre en charge sérieusement et effectivement ce dossier. Une partie des critiques relève du scepticisme de nombreux citoyens quant à la capacité du gouvernement actuel à mettre en œuvre ces batteries de mesures dans un délai aussi court. La même question a été également posée par un journaliste lors de ce débat, qui voulait savoir comment parvenir à convaincre les décideurs, notamment les partis politiques pour la mise en application de ces nouvelles idées. Autrement dit faut-il, s'allier à un parti pour réussir à changer quelque chose ? Comment convaincre la jeunesse qui est sortie dans la rue ? En réponse, M . Nadji a mentionné que «même s'il est très difficile de convaincre la jeunesse sceptique», l'essentiel pour lui, est de pouvoir créer un réseau d'idées et de réflexion pour changer le cadre de vie des Algériens. «Nous avons un problème de visibilité sociale», a signalé, Abdelkrim Boudraâ membre du groupe. Avant d'ajouter : «Notre but est d'être à l'écoute des préoccupations des citoyens.» D'abord, il faut se poser la question, qu'est ce que les Algériens veulent ? a suggéré, un intervenant dans la salle. «Il faut élargir le débat social et économique, donner la parole aux Algériens», ont proposé également certains intervenants. D'autres s'interrogent comment passer d'une action de proposition en une action de force et ce, pour construire ensemble un modèle social pour l'Algérie.