Pour mieux défendre leur droits, les travailleurs de la commune de Tizi Ouzou ont créé, hier, leur syndicat. Lors de l'assemblée générale tenue au service d'état civil, ces derniers ont jugé la nécessité de s'organiser dans un cadre syndical afin que, dans l'avenir, leurs actions de protestation soient mieux préparées. Un premier noyau de 9 personnes a été choisi hier. Les travailleurs qui ont été condamnés, jeudi dernier, par la justice à réintégrer leur poste après plus d'un mois de grève illégale, ne veulent plus commettre les mêmes erreurs. «Pour notre prochaine action nous déposerons un préavis de grève et ainsi, personne ne pourra dire que nous sommes dans l'illégalité», nous dit un employé. Rappelons que le 8 avril, les travailleurs de la régie sont entrés en grève pour demander la régularisation des 271 contractuels, sans concours, et le versement des salaires impayés depuis janvier dernier. Depuis, tous les services de la commune sont paralysés et la collecte des ordures perturbée. Le chef-lieu de wilaya s'est transformé en décharge et le wali a dû initier des opérations de collecte pour réduire le risque sur la santé publique qu'une telle situation pouvait engendrer.Les grévistes attendent la notification individuelle de leur jugement pour reprendre le travail. Marche des travailleurs Les travailleurs de la commune de Tizi Ouzou ont organisé hier matin une marche depuis le siège de la mairie vers celui de la wilaya. L'action été décidée à l'issue d'une assemblée générale tenue à 9 h et qui a rassemblé les travailleurs de la régie et des autres services pour décider des suites à donner à leur mouvement de protestation après la décision de justice rendue jeudi à leur encontre les condamnant à reprendre le travail. En attendant la notification de leurs jugements par huissier, les travailleurs ont décidé de poursuivre leur grève. En outre ils ont décidé de créer une section syndicale pour défendre leur droits. Affaire Matoub / Edition Izem Procès reporté Le procès en appel intenté par la famille Matoub contre l'édition Izem pour des droits sur la vente des CD de Matoub Lounès a été reporté pour le 22 de ce mois de mai. La demande de report a été formulée par la défense et accordée par le juge de la chambre correctionnelle du tribunal de Tizi Ouzou. Il est à rappeler que l'affaire remonte à 2008, lorsque les héritiers Matoub ont déposé plainte contre les éditions Izem pour avoir vendu des CD du Rebelle sans avoir versé des droits à la famille de ce dernier.