Plus de 1 200 communes réparties sur tout le territoire national poursuivent aujourd'hi leur grève illimitée entamée, hier, lundi. Enregistrant dès le premier jour un taux de suivi de 70%, selon le Conseil national du secteur des communes (Cnsc) affiliée au Snapap, cette grève qui sera ponctuée par des rassemblements chaque jeudi au niveau des sièges de wilaya, se poursuivra jusqu'à satisfaction des revendications exprimées par ce corps de travailleurs. Alors qu'elles étaient quelque 800 communes à participer à la grève de cinq jours, tenue au mois d'avril dernier, d'autres communes viennent grossir les rangs des protestataires pour affirmer leur refus de fléchir devant «les pressions et les menaces des autorités». Le Conseil national du secteur des communes (Cnsc), affilié au Snapap a expliqué, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, que le recours à une nouvelle protestation vient en réponse à la non-satisfaction de leurs revendications «légitimes», en dépit des multiples actions menées depuis le début de l'année en cours. La même source dénonce une nouvelle fois le refus des négociations affichées par le département d'Ould Kablia. Les travailleurs des Assemblées populaires communales (APC) notent, en tête de liste de leurs doléances, la promulgation d'un statut particulier des travailleurs du secteur des APC et un régime indemnitaire avec, effet rétroactif, à partir du 1er janvier 2008. Mais malgré les promesses apaisantes de la tutelle, rien n'est fait pour l'instant. Aussi, le Cnsc dénonce les pratiques répressives des libertés syndicales, dont ont été victimes les travailleurs grévistes. On cite, à titre d'exemple, le licenciement du syndicaliste Hadji Mohamed de la commune de Chlef et les arrestations et menaces dont ont fait l'objet plusieurs travailleurs. La réintégration de ce syndicaliste à son poste de travail figure, d'ailleurs, parmi les revendications des protestataires. Ces derniers réclament aussi l'intégration de tous les contractuels et les vacataires. Le Cnsc appelle également à la révision du statut des corps communs et à l'annulation de l'article 87 bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail. Il est à noter que ce syndicat représente plus de 400 000 travailleurs communaux, dont les agents d'assainissement de la voie publique et ceux de la voirie, ainsi que les contractuels et les vacataires de l'état civil.