La non prise en charge de leurs doléances a fait sortir de nouveau les communaux de leur réserve. Parallèlement à l'appel aux rassemblements devant les sièges de wilayas, les communaux ont décidé cette fois-ci de hausser encore plus le ton en annonçant une grève illimitée pour le mois de mai prochain. Le conseil national du secteur des communes (CNSC), affilié au syndicat national des personnels de l'administration publique (SNAPAP), initiera une grève illimitée à partir du 9 mai prochain. Ce mouvement sera appuyé par des rassemblements au niveau des sièges des wilayas du pays, chaque jeudi, jusqu'à la satisfaction totale de la plate-forme de revendications. Vendredi passé, le conseil national de ce syndicat en a décidé ainsi. «En guise de solidarité avec les syndicalistes de la commune de Sidi M'hamed, le CNSC appelle à un rassemblement, le 27 avril, de tous les délégués des communes au niveau national devant le siège de la commune de Sidi M'hamed pour exiger leur réhabilitation dans leurs droits et le respect des droits des travailleurs de choisir leur syndicat», a indiqué hier une source syndicale. Le CNSC dénonce avec force le mépris affiché par les autorités à l'égard des revendications légitimes des travailleurs communaux et les dépassements des responsables enregistrés dans plusieurs communes. Le CNSC a déploré également la suspension des membres de la section syndicale de la commune de Sidi M'hamed ainsi que les pressions des autorités sur les travailleurs et les syndicalistes. Notre interlocuteur a également dénoncé «les atteintes aux libertés syndicales et au droit de grève, le refus de négociations et la fermeture des portes de dialogue». Les revendications des communaux s'articulent autour du «maintien du régime de la retraite sans condition d'âge, la participation de tous les syndicats dans l'élaboration du nouveau code du travail, la promulgation du statut particulier et du régime indemnitaire, la révision du statut particulier des corps communs, des OP, des conducteurs et gardiens». Il en est de même pour «le respect des libertés syndicales et du droit de grève, la réintégration du syndicaliste de la commune de Chlef licencié arbitrairement et sa réhabilitation dans ses droits, l'abrogation de l'article 87bis de la loi 90/11 qui empêche l'augmentation du SNMG».