Le syndicat parle de la paralysie de 1200 communes pour faire entendre ses revendications. Plus de 1200 communes ont été paralysées, hier, suite à l'appel à une grève illimitée lancé par le Conseil national du secteur des communes (Cnsc), affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Selon le vice-président du Cnsc, M.Hadji, «la grève a été suivie à 70% au niveau national alors que certaines communes ont atteint carrément le 100% de suivi». Notre interlocuteur a ajouté que «les personnels de nombreuses communes ont fait l'objet de pressions exercées par des responsables administratifs locaux, leur rappelant que leur grève est illégale». M.Hadji a cité les wilayas de Boumerdès et de Sidi Bel Abbès pour illustrer ces propos, précisant que son syndicat a envoyé des correspondances aux autorités pour les informer de ces cas qui constituent une atteinte au droit des travailleurs à la grève. Dénonçant ces pratiques, notre interlocuteur a indiqué que la grève du Snapap dans le secteur des communes ne s'arrêtte pas, tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites. Dans l'agenda du Conseil national du secteur des communes concernant les autres formes d'actions de protestation pour faire valoir les revendications, figurent des rassemblements hebdomadaires (chaque jeudi) devant les sièges de toutes les wilayas du pays. Cette grève intervient, faut-il le rappeler, après une série de protestations mais sans résultats.Par cette action, le Cnsc réclame le respect des libertés syndicales et du droit à la grève, l'élaboration d'un régime indemnitaire et du statut particulier, l'intégration des fonctionnaires non encore régularisés et l'association du syndicat à l'élaboration du nouveau code du travail. Le 29 avril dernier, la Fédération nationale des fonctionnaires des communes, une autre organisation affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique a affirmé qu'elle participerait, à la commission mixte chargée de l'élaboration et de l'enrichissement de la loi sur le régime indemnitaire des travailleurs de la commune, qui devait être installée au niveau du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. La Fnfc a indiqué, lors d'une conférence de presse, animée par son président Azzedine Hlassa, qu'elle oeuvrera à ce que tous les travailleurs du secteur bénéficient des indemnités avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. Elle oeuvre à l'enrichissement du régime indemnitaire, en particulier pour les agents de l'hygiène publique qui bénéficieront de primes supplémentaires qui prennent en compte les nuisances qui entourent leur travail, a-t-il précisé. La Fédération a même tenu une séance de travail avec les représentants du ministère de tutelle, lors de laquelle les préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs du secteur ont été posées, notamment celle relative au retard dans la promulgation du statut. Le ministère de tutelle a expliqué la raison du retard dans la promulgation du statut des travailleurs et des fonctionnaires de la commune par son souci d'éviter les lacunes relevées dans les statuts des autres secteurs, outre le fait que ce dossier sensible nécessite un examen profond. L'Ugta avait aussi menacé de recourir à la grève avant d'annuler le mot d'ordre.