Le parquet égyptien a estimé hier, mardi, que l'état de santé de l'ex-Président, Hosni Moubarak, en détention préventive à l'hôpital de Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, ne permet pas encore son transfert dans une prison du Caire en attendant son procès. L'ancien chef d'Etat, hospitalisé depuis le 13 avril après un malaise cardiaque pendant un interrogatoire, doit être jugé — à une date qui n'a pas encore été fixée — pour le meurtre de manifestants pendant la révolte qui l'a renversé le 11 février et pour enrichissement illégal. Le procureur général avait chargé une équipe de médecins, dont des cardiologues, de réexaminer l'ex-Président pour établir si son état de santé permet son transfert dans un hôpital carcéral. «Après avoir consulté le dossier médical (de M. Moubarak) et l'avoir de nouveau examiné et évalué l'hôpital de la prison de Tora (au Caire), l'équipe a décidé de ne pas transporter le patient hors de l'hôpital international de Charm el-Cheikh pour le moment», a indiqué le parquet. «L'hôpital de la prison de Tora, dans son état actuel, n'est pas suffisamment équipé pour accueillir un patient dans un état grave et instable», selon le parquet. D'après les médecins, M. Moubarak est déprimé et présente des risques de crise cardiaque. Il risque aussi de perdre brièvement conscience en raison de problèmes de circulation et ne peut pas se lever seul.