Résumé de la 42e partie n Le ventre de Aïcha gonfle sous l'effet de l'œuf de serpent qui a éclos. Ses frères pensent qu'elle est enceinte et se croient déshonorés. — Elle est enceinte ! Elle va nous couvrir de honte ! Tous pensent qu'il faut la punir. Tous savent comment on punit l'honneur d'une famille bafouée, mais personne n'ose proposer de tuer Aïcha. — C'est notre sœur, dit l'un d'eux, elle s'est toujours dévouée pour nous, nous ne pouvons la tuer ! — Et notre honneur ? disent les autres — Moi, je ne lèverai pas la main sur elle ! — Moi, non plus ! On se consulte. — Personne ne lèvera la main sur elle… Nous allons l'abandonner dans la forêt, les bêtes se chargeront de la dévorer ! On choisit donc cette solution. Le lendemain les frères demandent à leur sœur de les accompagner dans la forêt. — Nous allons couper du bois pour l'hiver ! Elle leur prépare un repas et les suit. Dans la forêt, pendant qu'elle coupe du bois, ses frères creusent un trou profond puis le recouvrent de mottes de terre et d'herbes. — Assez, disent les frères, nous allons rentrer ! Ils chargent le bois sur leur mulet et poussent leur sœur vers l'avant. La jeune femme, sans méfiance, marche sur le trou : les mottes s'affaissent et elle tombe. — Mes frères, supplie-t-elle, tirez-moi de là ! — Tu nous as trahis ! Tu resteras là ! Comme ils ont pitié d'elle, il lui jette de la nourriture et une outre d'eau. Et ils rentrent. La malheureuse Aïcha tente de sortir du trou, mais il est si profond qu'elle n'y parvient pas. Elle se met à pleurer. «C'est encore un coup de mes belles-sœurs, mais cette fois-ci elles ont réussi, je vais mourir dans ce trou !» Le temps passe. Aïcha commence à épuiser la nourriture et l'eau que ses frères lui ont laissées. Le trou, lui, a commencé à se refermer, l'herbe s'étant mise à pousser à la surface. «Bientôt, se dit la malheureuse, le trou se refermera entièrement et je serai enterrée vivante !» Or, ce jour-là, un homme qui chassait vint à passer par là. Il met pied à terre et laisse son cheval brouter. Dans le trou, Aïcha a entendu le bruit des mâchoires de l'animal. «Qui va là ?»demande-t-elle. Le cheval répond par un hennissement. La jeune femme comprend qu'il y a là un cavalier. Elle se met à crier. — «Au secours ! Sauvez-moi !» Le cavalier entend les cris. Il cherche partout mais ne voit personne. Il cherche et comme les cris reprennent, il remarque qu'ils viennent du sol. Il s'approche. — Qui est là ? Est-ce un djinn ou un être humain ? — Je suis un être humain qui a été enfermé dans ce trou ! (A suivre ...)