Résumé de la 40e partie n Si Aïcha est aimée de ses frères, elle est, en revanche, détestée par ses belles-sœurs qui la jalousent. Les belles-sœurs sont offusquées. — Nous avons tout fait pour la faire déprécier de ses frères mais ceux-ci l'aiment toujours et lui trouvent, à chaque fois, des excuses ! — Un jour, si elle le veut, elle pourrait demander à ses frères de nous répudier ! C'était la haine qui les faisait parler : Aïcha était trop bonne pour nuire aux autres, elle ne faisait qu'aimer ses frères et ils le lui rendaient bien. Les belles-sœurs, après avoir tendu d'autres pièges à Aïcha, finissent par s'avouer vaincues. Elles ne feraient pas changer d'opinions à leurs maris qui, au demeurant, se sont mis à se méfier de leurs épouses. — Nous avons épuisé nos ruses, dit l'une des belles-sœurs, et si on s'adressait à Settout ? Elle a plus d'un tour dans son sac, elle saura perdre Aïcha. Un jour, profitant de l'absence de leurs époux, elles vont voir Settout, une vieille femme, rusée et malfaisante. Mère Settout, nous voulons perdre notre belle-sœur qui nous vole l'affection de nos époux ! — Vous voulez la faire mourir ? — Non, non, nos maris nous soupçonneraient aussitôt. Nous voulons un moyen qui nous mette à l'abri de tout soupçon ! Settout réfléchit. — Je crois que j'ai trouvé un moyen… — Débarrasse-nous d'elle, nous te donnerons tout ce que tu voudras ! Elle prend un tout petit œuf et le leur remet. — Faites lui absorber cet œuf, en prenant soin qu'elle l'avale sans en briser la coquille. Les belles-sœurs sourient. — Tu crois que cet œuf nous aidera à nous débarrasser d'elle ! — Oui… Cet œuf est un œuf de serpent qui ne tardera pas à éclore. Son ventre va enfler et ses frères vont croire qu'elle est enceinte ! Les belles-sœurs s'écrient. — C'est, en effet, un excellent moyen de nous débarrasser d'elle ! — Nos époux n'accepteront jamais que leur sœur bafoue de la sorte leur honneur ! — Ils la tueront à coup sûr ! — Et personne ne nous soupçonnera ! Elles prennent l'œuf, payent Settout et rentrent chez elles. Elles se montrent très affectueuses avec Aïcha. Elles lui préparent un bouillon et, au moment de le la servir, y glissent l'œuf. — Mange, tu prendras des forces. Aïcha croit que ses belles-sœurs ont changé de comportement à son égard et qu'elles ont compris qu'elle n'était pas leur ennemie. Elle en est heureuse. Les frères remarquent aussi les changements et eux aussi sont heureux. — Nos femmes s'entendent bien avec notre sœur ! (A suivre...)