Résumé de la 41e partie n Les belles-sœurs persistent à vouloir perdre Aïcha. Elles lui font avaler des œufs de serpents pour gonfler son ventre et faire croire qu'elle est enceinte. Les jours passent. Aïcha se plaint de douleurs au ventre et les belles-sœurs, en secret, se disent : «C'est le serpent qui est en train de croître !» En effet, l'œuf a éclos et le serpent qui en est sorti, grandit à vue d'œil. La pauvre Aïcha s'effraye, en voyant son ventre s'arrondir. Elle sait qu'elle n'a commis aucune forfaiture mais elle redoute la réaction de ses frères. Ces derniers finissent par remarquer son ventre. Ils interrogent leurs épouses. — Notre sœur a-t-elle l'habitude de quitter la maison ? — Bien sûr, elle le fait tous les jours ! — Où pourrait-elle se rendre ? — Nul ne le sait ! Les frères se consultent. — Notre sœur sort à notre insu ! — Croyez-vous qu'elle nous trompe ? — Et si on l'obligeait à passer aux aveux ? — Elle n'avouera rien… — Son ventre ne cesse de s'arrondir ! Le plus jeune, le préféré de Aïcha, dit. — J'ai trouvé un moyen pour la démasquer. L'après-midi, alors qu'elle prend le frais sur la margelle d'un puits, le frère s'approche. — Petite sœur, te rappelles-tu, autrefois, quand tu me prenais sur tes genoux et que tu m'épouillais ? La sœur sourit. — Tu te rappelles cela ? — Oui, et j'avoue que j'ai bien envie que tu m'épouilles de nouveau ! Elle sourit encore. — Viens mon frère ! Il s'assoit prêt d'elle, place sa tête sur son ventre et Aïcha se met à l'épouiller. Or, cette séance d'épouillage, c'était juste une ruse pour permettre au jeune homme de placer sa tête sur le ventre de sa sœur. Or, le ventre bouge, comme si un bébé s'y trouvait. Le frère, très pâle se lève. — Où vas-tu demande Aïcha, je n'ai pas fini ! — Je dois voir mes frères ! Il court voir ses frères et leur dit. — Il n'y a pas de doute, notre sœur est enceinte ! — Comment peux-tu être aussi catégorique ? — J'ai entendu l'enfant bouger dans son ventre. Les frères gardent un moment le silence. Puis l'aîné prend la parole. — Elle nous a trompés ! Nous devons la punir ! — Oui, disent les autres, il faut la punir ! (A suivre...)