Un groupe de 4 jeunes âgés de 23 à 28 ans participent directement à la discussion sur la thématique. Ils sont de Oued Souf et disent être des amis intimes dont aucun ne fume ni n'aime la cigarette. Ils sont venus voir un ami hospitalisé à l'hôpital Mustapha. Kamel, qui dépend de sa famille pour s'acheter son paquet, nous raconte : «C'est quoi la cigarette ? 100 DA le paquet et rien d'autre. Je ne suis pas accro au tabac mais je ressens le besoin de fumer». Le Dr Terkmane explique que la cigarette compte pas moins de 5 000 produits dangereux dont une cinquantaine cancérigènes. Un usager nous parle de la cigarette qu'il a arrêtée il y a 25 ans. «J'ai cessé de fumer avec ma simple volonté après avoir lu un livre de la collection ‘'Que sais-je'' sur la tabagisme. Une fois ma femme enceinte de mon 1er enfant, il y a 25 ans, j'ai jeté la cigarette pour préserver la santé du bébé et celle de la maman. J'espère qu'il ne fumera jamais, car il fait des tentatives aujourd'hui.» Mme Fatiha nous souligne que cette année diffère nettement des années précédentes où beaucoup de personnes ont arrêté de fumer. «Par exemple, dans mon propre environnement, mon mari et mes enfants ont arrêté de fumer et certains voisins aussi», s'est-elle félicitée. Elle demande aux membres de l'association El-Badr de lui remettre des dépliants et affiches qu'elle se chargera de distribuer aux fumeurs. «Mes enfants ont vu leur père fumer. C'est normal qu'ils aient touché à la cigarette.» Selon le Dr Terkmane, certaines mesures ont permis, dans des pays développés, de constater le recul de la consommation du tabac. Cependant, l'industrie du tabac, ayant perdu ses parts de marché, essaye de les rattraper dans les pays sous-développés (essentiellement d'Afrique) et ce, avec un tabac de moins bonne qualité et beaucoup plus nocif pour la santé.