Alger- Les algériens devront une fois encore faire face à des augmentations. Celle-ci ne concernent pas les fruits et légumes ni autres produits alimentaires, mais plutôt le tabac, cigarettes et tabac mâcher et ce, suite à l'augmentation de la taxe sur la production et l'import de cette matière. Ennahar a voulu en savoir plus en sondant la rue sur ce sujet. Les avis des algériens sur le sujet de manière générale différent. Les non fumeurs ont applaudis alors que les fumeurs ont c*exprimé leur mécontentement face à cette énième augmentation. A Hussein-dey, les magasins sont submergés de gens de tous les âges qui viennent s'approvisionner en différentes marques de cigarettes. Smaïn, 22 ans, vendeur de tabac, nous lance que cette mesure n'aura aucun impact sur les fumeurs. Lui, il se contentera d'augmenter les prix et les choses continueront comme si de rien n'était. « Rien n'arrêtera les fumeurs » dit-il d'un ton sur. Avant d'ajouter qu' « il y aura encore plus de fumeurs qu'avant ». « Le prix de la cigarette a augmenté plusieurs fois et à chaque fois, » nous dit-il « il y a plus de fumeurs » Amine, 25 ans, propriétaire d'un bureau de tabac dans le même quartier a été surpris de cette augmentation. « Comment ? Ce n'est pas vrai ! » Lance-t-il dès qu'il a entendu la nouvelle. Lorsque nous lui demandions si cela avait un impact sur son commerce, il nous répondit que oui. « Ce commerce et tout pour moi, c'est mon gagne-pain et il n'est pas normal qu'on augmente les prix car ils sont déjà très élevés ». Aziz, la quarantaine, contrairement aux autres était heureux de cette augmentation. « Si seulement il augmentent encore les prix ». Aziz nous raconte qu'il était un grand fumeur. « Je fumais trois paquets par jour jusqu'au jour où j'ai eu de sérieux problèmes de santé ». Depuis, Aziz interdit à quiconque de fumer dans son magasin ou même devant son magasin. Dans un café à Belcourt, nous avons rencontré deux jeunes « Mourad » et « Mokrane », âgés tout les deux d'une trentaine d'années. Ils étaient assis dans un coin à siroter un café. Mokrane avait un paquet de cigarettes étrangères dont le prix dépasse 120 DA. Pour Mokrane, l'augmentation des prix de cigarettes n'est qu'un harcèlement mais que cela n'aura aucun effet sur lui. « Je suis bien décidé de ne pas arrêter de fumer » nous avoue-t-il. Il a commencé à fumer depuis l'âge de 12 ans et ce n'est pas le prix qui le dérange. Ce qui le dérange par contre ce sont des choses qui n'ont rien à avoir avec le tabac.