Information n Le ministre de la Santé a affirmé, hier, à Alger, qu'un projet de loi sur la greffe des organes en Algérie était au niveau du gouvernement et sera annoncé en septembre prochain. S'exprimant lors d'une visite d'inspection aux services de néphrologie et de diabétologie de l'hôpital de Bab el-Oued Mohamed-Lamine-Debaghine, Djamel Ould Abbès a déclaré que ce projet de loi contribuera sans nul doute à la généralisation de la greffe d'organes dont les reins et la cornée au profit de personnes malades. Le ministre a souligné également que ce texte intervient après l'avis donné par les instances religieuses au sujet des opérations de greffe d'organes pour sauver la vie des malades atteints d'insuffisance rénale estimés à 15 000 à l'échelle nationale. Le ministre a précisé enfin, que le don de reins qui se faisait entre les membres d'une même famille seulement, sera élargi en vertu de ce projet. Les organes seront prélevés à partir de corps de personnes décédées après consentement des personnes concernées avant le décès ou consentement de leurs proches. Ould Abbès a relevé, dans le même contexte, le succès des opérations de greffe de reins dans plusieurs hôpitaux algériens. Par ailleurs, le premier responsable du secteur a indiqué que des efforts sont déployés en vue de renforcer les moyens matériels et humains pour la prise en charge des diabétiques, des insuffisants rénaux et des personnes atteintes de maladies incurables, rappelant dans ce cadre qu'une convention de partenariat et de coopération a été signée avec Cuba en vue de renforcer les hôpitaux algériens par 354 médecins spécialistes. D'autres services d'ophtalmologie au niveau des hôpitaux de Tlemcen, de Ouargla et de Béchar seront dotés de médecins spécialistes cubains, a-t-il dit, signalant que l'hôpital de Djelfa est dirigé actuellement par des médecins cubains. Evoquant le même sujet lors d'une séance plénière du Conseil de la Nation, le ministre avait indiqué que l'insuffisance rénale est alarmante car l'on dénombre 13 521 malades soumis à l'hémodialyse dans les secteurs public et privé dont plusieurs cas nécessitent une greffe rénale. Il avait souligné à ce propos, l'existence de 262 centres d'hémodialyse à l'échelle nationale dont 154 du secteur public et 108 du secteur privé. A l'ordre du jour le ministre a insisté sur la nécessité de développer davantage les greffes d'organes en Algérie pour atteindre le niveau de pays comme le Brésil et la Russie tout en se félicitant du niveau des compétences nationales qui ont réussi à éviter l'amputation de 189 pieds diabétiques. Selon le président de la Société de néphrologie, le Pr Tahar Rayane, et le professeur Mohamed Benabadji, chef du service néphrologie au CHU Beni Messous, qui intervenaient récemment au forum d'El Moudjahid, «seulement une centaine de greffes rénales à partir de donneurs vivants apparentés sont effectuées chaque année (305 en 3 ans) L'objectif à atteindre serait d'effectuer 500 greffes au minimum par an et il faudrait multiplier par cinq l'activité actuelle de greffe rénale. Cet objectif ne pourra être atteint si on ne développe pas parallèlement au donneur vivant, le donneur cadavérique ont-ils précisé.