Spectacle n 45 minutes durant les numéros proposés sur le bassin rempli d'eau, aussi étonnants les uns que les autres, ont tenu le public en haleine. Le cirque Ammar offre des représentations 7 jours sur 7. Il est ouvert au public à 18h les jours de la semaine. Durant le week-end, deux spectacles sont prévus à 15h et à 18h. Le jeudi 18h et 20h 30 et le vendredi trois spectacles sont prévus à 15h, 18h et 20h 30. Ce ramadan, le cirque Amar commence à une heure ou une heure et demie après le f'tour. Les prix varient selon les catégories, 700 DA pour la 3e, 900 DA pour la seconde et 1 100 DA pour la première catégorie qui comprend 80 loges, que compte le chapiteau de 1 500 places. Une mini exposition de costumes anciens de scène décorent la boiserie aux couleurs vives du chapiteau. L'âge d'or du cirque se devine en filigrane. Après des allers-retours incessants sous les bruits d'enfants tout contents de découvrir leurs animaux privilégiés, le clown Victor Hansemann ouvre le bal exactement à 15h 15, suivi des danseurs masqués et drapés dans des robes du Xe siècle. Un magnifique spectacle de danse nous a été présenté. Il a été très applaudi par le public, qui a été enchanté par la gestuelle, les couleurs et la musique. 45 minutes durant, les numéros proposés sur le bassin rempli d'eau étaient aussi surprenants les uns que les autres. Un deuxième clown la tête vers le bas les pieds collés au fond du toit du chapiteau a présenté un numéro hilarant, mais surtout singulier et mystérieux. Après quelques numéros, le public a eu droit à une pause d'un quart d'heure, le temps de changer le décor et d'enlever le bassin d'eau, très vite remplacé par une belle scène lumineuse. Le spectacle reprend de plus belle avec une synchronisation et un enchaînement dans les prestations. Les chevaux, les poneys, le phoque , l'hippopotame, les zèbres, les tigres, le serpent, les deux crocodiles défilent. La magie n'est pas en reste. Victor Hansmann qui est aussi magicien a surpris plus d'un avec son personnage enfermé dans la boîte qui disparaît d'un seul coup sans la moindre faille. Après deux heures de représentations, le spectacle s'est clôturé par une scénographie de danses et de chants, orchestrée par le célèbre Steve Togni. Le moment le plus émouvant a été lorsqu'un artiste exhibait le drapeau algérien, une façon de lancer un message sur l'unité des races par le cœur et l'âme. «One , two , three, viva l'Algérie», scandaient en chœur les spectateurs, alors que cet artiste faisait des tours de scène… Les avis cependant divergent sur le cirque. Certains l'ont assimilé à un voyage dans une monde de rêves et d'autres estiment que les numéros présentés sont ordinaires et qu'il n'y a rien d'exceptionnel. Interrogé sur la question, un sexagénaire, accompagné par ces deux petites filles, tenait absolument à ce que ses propos soient rapportés. «Je suis sûr que si vous demandez à n'importe quel jeune Algérien s'il a déjà vu le cirque, il vous répondra ‘'Non. Sauf à la télévision''. Contrairement à notre époque, dans les années 70, où pour récompenser les meilleurs élèves de l'école, on les emmenait au cirque». Cet homme devait se rappeler le bon vieux temps où les loisirs, tels que le cinéma et le théâtre, étaient une tradition pour les Algériens.