Les manifestations contre le régime de Bachar Al-Assad, lors du troisième vendredi de ramadan, se sont soldées par la mort de 33 personnes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh). Sous le slogan «Les prémices de la victoire», des manifestants ont bravé les forces de sécurité qui ont ouvert le feu, ont annoncé des militants. Selon l'Osdh, il y a eu 15 morts et 25 blessés dans des localités près de Deraa, berceau de la contestation dans le sud : huit à Ghabagheb, dont deux enfants de 11 ans et 16 ans, cinq à Hirak, un à Ankhel et un homme de 72 ans tombé sous les balles à Naawa. En outre, un manifestant est mort à Harasta et un autre à Douma, dans la banlieue de Damas, où un troisième homme a été tué, selon des militants sur place. Dans la région de Homs (Centre), 15 civils ont été tués, dont 5 dans le quartier de Khalidiyeh, 3 à Baba Omrou, 2 à Bab Al-Sibaa et 5 à Palmyre, dont deux mineurs. Plus de 15 autres personnes ont été blessées à Homs, selon la même source. En outre, deux manifestants touchés jeudi dernier ont succombé à leurs blessures vendredi dans les régions de Homs et de Damas, selon un communiqué de l'Osdh. L'agence officielle syrienne Sana a fait état de la mort de trois policiers et de deux civils tués par «des hommes armés». Selon elle, ces hommes ont attaqué, hier, vendredi, un poste de police à Ghabagheb, tuant un commissaire et un civil et blessant huit policiers. A Hirak et Ankhel, un civil a été tué et cinq membres des services de sécurité ont été blessés et à Harasta, deux policiers ont été tués et quatre blessés, selon Sana. Un quadrillage massif par les forces de sécurité des foyers de la contestation et des arrestations massives, visant en particulier des meneurs présumés, limitent l'ampleur des manifestations. Le régime restant inflexible face aux appels à l'arrêt de la répression qui a fait quelque 2 000 morts depuis le 15 mars.