Avertissement Le président du comité olympique algérien, M. Mustapha Berraf, dresse un état des lieux de la situation du dopage en Algérie. InfoSoir : Quelle est la situation du contrôle antidopage en Algérie ? Mustapha Berraf : Dans le dispositif actuel du sport algérien, nous avons des mesures préventives très strictes qui permettent, aujourd?hui, de considérer que le dopage n?est pas un fléau répandu dans notre pays. Nous avons, avec le dispositif mis en place au COA et qui commence à s?implanter dans certaines fédérations comme le football récemment, instauré le système de contrôle inopiné par des médecins qualifiés dans des récipients agréés et qui sont envoyés dans un laboratoire, lui-même agréé par le CIO, à Tunis. Une convention nous lie avec ce dernier et nous offre des garanties sur les plans de la qualité et de la rapidité des résultats. Vous avez cité le football et justement cette discipline a fait l?objet de contrôles lors de la première journée de la saison écoulée, mais, depuis, on n?a rien vu venir à cause, nous dit-on, des coûts élevés des analyses ? Sincèrement, je ne connais pas la situation exacte de la fédération de football. Seulement, il est vrai que les coûts des analyses sont assez élevés. Par ailleurs, il faut savoir qu?il y a des disciplines qui sont plus portées sur ces pratiques que d?autres. Nous venons par exemple de recevoir les résultats de l?équipe nationale d?haltérophilie qui sont négatifs et cela nous a réconfortés. Surtout que nous avons une athlète, 4e mondiale, qui lutte par ses propres moyens dans le monde pervers de ce sport. Sachez, en revanche, que nous faisons des contrôles inopinés au niveau de toutes les équipes nationales et qu?aucune sélection ne peut prétendre être épargnée». Un mot sur le cas Ali Saïdi Sief qui a défrayé la chronique et qui reprend bientôt la compétition... Le cas Sief est un cas malheureux et personnellement je l?ai défendu dès le début de cette affaire. Et je continuerai à le défendre car il reste un cas inapproprié. Sief a crié son innocence, nous aussi, mais nous nous sommes heurtés à la rigidité et à la rigueur des textes de l?IAAF. Quand l?Algérie pourra-t-elle disposer de son propre laboratoire de contrôle ? Il y a eu une tentative avec le laboratoire de Saïdal qui avait présenté, alors que je n?étais pas encore à la tête du COA, des prédispositions pour être agréé par le CIO et l?Agence mondiale d?antidopage. N?oubliez pas aussi qu?un tel laboratoire est soumis à l?obligation de faire plus de 1 000 contrôles par an, ce qui n?est pas le cas pour ce laboratoire. Maintenant, si un laboratoire existe à Tunis et qu?il faut qu?il garde son agrément en atteignant les 1 000 tests/an, il est évident qu?on ne va pas gêner nos voisins tunisiens en piétinant leurs plates-bandes. Faisons autre chose chez nous.