Anomalie n A Alger et Boumerdès, des centaines de collégiens se sont retrouvés ballottés ce matin entre des écoles primaires qui étaient censées les accueillir. Les parents d'élèves de l'école primaire Ibn Rachik I et II à Miramar dans la commune de Raïs Hamidou à Alger, se sont rassemblés ce matin afin de s'opposer fermement à un transfert de collégiens du CEM Abd-el-Moutalib vers leur école. Selon eux, cette décision est motivée par la surcharge au niveau du CEM en question. Les parents d'élèves, rencontrés sur place, exigent l'annulation pure et simple de ce transfert et refusent catégoriquement une éventuelle «cohabitation» entre des élèves parfois en bas âge, et des adolescents de ce CEM. Outre le désagrément que peut occasionner cette cohabitation, il y a un manque d'espace car la cour de l'école primaire est exiguë et ne peut contenir toute la masse d'écoliers qui risque de déferler sur l'établissement. Boudjamaâ Zaioua, président de l'APC de la commune de Raïs Hamidou, contacté par nos soins, se déclare étonné que son nom soit associé à ce qu'il considère comme «un complot contre des enfants». Selon lui, il n'a jamais été question de transférer des élèves vers l'école primaire Ibn Rachik I et II sans le consentement préalable de deux associations de parents d'élèves, de l'inspection de l'académie, du directeur de l'éducation de la wilaya et le directeur de l'établissement en question. Le responsable a déclaré qu'une réunion qui regroupera ces responsables se tiendra dans les prochaines heures pour discuter de cette question. Par ailleurs, à Boumerdès et plus précisément à Ouled Moussa, plus de 600 élèves du moyen n'ont pas pu rejoindre leurs classes. Désemparés, les parents d'élèves estiment qu'il est inconcevable pour les autorités de continuer à faire la sourde oreille plusieurs jours après la rentrée, alors qu'il s'agit d'un véritable problème pouvant affecter l'avenir de leurs enfants. Selon les propos d'un parent d'élève, «l'origine du problème réside dans le fait que la capacité d'accueil du CEM Mohamd Sahnoun ne peut plus accueillir un nombre aussi important d'élèves». Par conséquent et en guise de solution, il était question de l'ouverture d'un CEM au sein de l'ex-école Omar-Tabouchount. Les anciens élèves du CEM Mohamed-Sahnoun sis en plein centre ville, ont donc pris le chemin de l'école primaire Omar-Tabouchount le premier jour de la rentrée scolaire. Mais les parents des élèves de cette même école ont refusé que leurs enfants soient transférés vers une autre école primaire. Ils ont organisé un sit-in pour contester cette décision. Le même scénario s'est produit lorsque ces mêmes élèves se sont acheminés vers l'école primaire Zerouki située au centre-ville de cette commune. Selon notre interlocuteur, les élèves du CEM Mohamed-Sahnoun ont refusé aujourd'hui de reprendre leurs cours. Ils ont décidé, à cet effet, de sortir dans la rue en guise de solidarité avec leurs camarades de classes. Les parents estiment que les pouvoirs publics, en l'occurrence le ministère de tutelle, le président de l'APC et le chef de daïra, sont censés trouver une solution urgente à cet épineux problème. S. L. / m.t.