La vie et l'œuvre de l'écrivain disparu Rachid Mimouni, fait l'objet d'une exposition, depuis quelques jours à Jijel, à la faveur de la semaine culturelle de la wilaya de Boumerdès dans la capitale de la Côte du Saphir. L'exposition, organisée au musée Kotama, au centre-ville, retrace le long parcours de l'auteur de L'Ogresse, Une peine à vivre et Le fleuve détourné. Natif de la ville de Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès, Rachid Mimouni est décédé à Paris (France) le 12 février 1995. Le musée Kotama abrite également, dans le cadre de la même manifestation, une exposition sur la vie de Cheikh Abderahmane Ethaalibi, également originaire de cette wilaya qui fut le siège de l'exécutif provisoire du premier Gouvernement provisoire de la République algérienne (Gpra). Cette semaine culturelle qui intervient juste après celle de la wilaya de Médéa, dans le cadre des échanges interwilayas, présente également une panoplie de travaux de poterie, de rotin (osier) avec une gamme de meubles d'art (chaises, fauteuils, sacs…), des tableaux de Mohamed Mebarki qui peint certains paysages de Boumerdès. La restauration, en cours, de la Casbah de la ville de Dellys, est également présente, dans cette manifestation, à travers une exposition qui suscite un vif intérêt auprès des visiteurs. Le «clou» de cette exposition est incontestablement l'artiste Mohamed Badki qui excelle, grâce à une imagination féconde, dans le travail des instruments de musique ('oud, mandole, mandoline…) et dans la récupération d'étranges «sculptures en bois» rejetées par les vagues de la mer, qu'il retravaille. Désordre diabolique, 1954 (qui symbolise la lutte du peuple algérien pour son indépendance), Dieu nous protège sont, entre autres, les œuvres de cet artiste à la retraite depuis deux ans après avoir exercé dans la charpente maritime à Dellys. Une autre artiste, Kenza Abbas, a également subjugué par ses œuvres, grand format, représentant des portraits des héros de la guerre de libération nationale à l'image de Abane Ramdane. APS