Résumé de la 7e partie n L'hirondelle – à qui Poucette a sauvé la vie – revient et lui propose de l'emmener dans son pays. Poucette accepte... Voilà ma maison, dit l'hirondelle, mais si tu veux te chercher une des superbes fleurs qui poussent en bas, je t'y poserai, et tu seras aussi bien que tu peux le désirer. — C'est parfait, dit Poucette, et ses petites mains battirent. Il y avait par terre une grande colonne de marbre blanc qui était tombée et s'était cassée en trois morceaux, entre lesquels poussaient les plus belles fleurs blanches. L'hirondelle y vola et déposa Poucette sur l'une des larges pétales ; mais quelle ne fut pas la surprise de la petite fille, lorsqu'elle vit un petit homme assis au milieu de la fleur, aussi blanc et transparent que s'il avait été de verre ; il avait sur la tête une belle couronne d'or et au niveau des épaules de jolies ailes claires. Il n'était pas plus grand que Poucette. C'était l'ange de la fleur. Dans chaque fleur habitait un pareil ange, homme ou femme, mais celui-là était le roi de tous. — Oh ! qu'il est beau, chuchota Poucette à l'hirondelle. Le petit prince fut très effrayé par l'hirondelle, car elle était un énorme oiseau à côté de lui, qui était si petit et menu, mais lorsqu'il vit Poucette il fut enchanté, c'était la plus belle fille qu'il eût encore jamais vue. Aussi prit-il sur sa tête sa couronne d'or qu'il plaça sur la sienne, lui demanda comment elle s'appelait et si elle voulait être sa femme, elle serait ainsi la reine de toutes les fleurs ! Oh ! c'était là un mari bien différent du fils de la grenouille et de la taupe à la pelisse de velours noir. Elle dit donc oui au charmant prince, et de chaque fleur arriva une dame ou un jeune homme, si gentil que c'était un plaisir des yeux ; chacun apportait un cadeau à Poucette, mais le meilleur de tous fut un couple de belles ailes d'une grande mouche blanche ; elles furent accrochées au dos de Poucette, qui put ainsi voler d'une fleur à l'autre ; c'était bien agréable, et la petite hirondelle était là-haut dans son nid et chantait du mieux qu'elle pouvait, mais en son cœur elle était affligée, car elle aimait beaucoup Poucette, et aurait voulu ne jamais s'en séparer. — Tu ne t'appelleras pas Poucette, lui dit l'ange de la fleur, c'est un vilain nom, et tu es si belle. Nous t'appellerons Maia. — Adieu, adieu ! dit la petite hirondelle, qui s'envola de nouveau, quittant les pays chaud pour aller très loin, jusqu'au Danemark. C'est là qu'elle avait un nid au-dessus de la fenêtre où habite l'homme qui sait conter des contes, elle lui a chanté son «qvivit, qvivit !» et c'est de là que nous tenons toute l'histoire. Conte d'Andersen