Valse - Ce n'est pas une surprise dans le championnat algérien. A chaque contre-performance, l'accusé est tout indiqué. C'est simplement l'entraîneur. Saïb (ex-JSK), Ighil (ex-ASO), Hadj Mansour (ex-MCO), Alain Michel (ex-MCO), Castellan (ex-ESS) et Dos Santos (ex-CSC) ont tous été contraints de quitter le navire, pour une raison ou une autre, après quatre journées de championnat seulement. Si Saïb et Hadj Mansour ont été limogés pour insuffisance de résultats techniques, Ighil n'a pas trouvé un terrain d'entente avec son ex-président Medouar sur le plan de la revalorisation de contrat. Castellan, qui a dirigé une seule rencontre de l'Entente, aurait eu quelques soucis avec les dirigeants du club phare des Hauts Plateaux, alors qu'Alain Michel, qui a voulu se retremper dans le championnat algérien, a estimé que le MCO est un club miné de toute part et qu'il lui était impossible de travailler dans un environnement pareil. Pour sa part, l'entraîneur du CSC, le Brésilien Dos Santos, a dû quitter les Sanafir pour des raisons de santé. Mais il faut s'attendre à ce que la liste s'allonge dans quelques semaines. D'ailleurs, la dernière victime, Hadj Mansour le désormais ex-premier responsable technique du MCO, n'a pas hésité à le dire juste après la défaite de son équipe face au CRB le week-end dernier. «A chaque contre-performance, c'est l'entraîneur qui est visé. On vient de me signifier la fin de ma mission à la tête de la barre technique du MCO. Je m'y attendais car le poste d'un entraîneur tient aux résultats», a-t-il indiqué à la fin du match CRB-MCO de samedi dernier. Ainsi, le technicien palestinien, Saïd Mansour Hadj, est devenu le sixième entraîneur à quitter un club de la Ligue 1 algérienne, depuis l'intersaison. Il a été limogé avant même l'organisation d'une réunion pour lui annoncer la nouvelle. La lourde défaite du MCO a poussé les responsables du club phare de l'ouest du pays à le limoger. Mais il faut toutefois reconnaître que le limogeage des entraîneurs ne se fait pas automatiquement à base de mauvais résultats puisqu'il existe des exemples d'entraîneurs démis de leurs fonctions avant même l'entame du championnat. Et le meilleur exemple nous vient du même MCO, dont les responsables ont poussé Alain Michel vers la sortie lors de la préparation d'intersaison. De ce fait, la valse des entraîneurs en Algérie a donc débuté plus tôt que prévu, et de manière remarquable. Le MC Oran qui détient déjà le record en la matière, en ce sens, que Mansour Hadj, est le second entraîneur à prendre les rênes du club, après que le Français, Alain Michel, eut dirigé une seule séance d'entraînement, lors de la reprise du travail, au mois d'août dernier. Idem pour la JSK. Le président Hannachi n'a pas laissé Moussa Saïb continuer son travail en le remerciant après un parcours négatif en Coupe de la CAF. Meziane Ighil, qui venait de quitter le champion en titre, l'ASO Chlef en l'occurrence, a remplacé l'ancien capitaine des Verts à la tête des Canaris. Et comme l'ASO était sans entraîneur après le départ d'Ighil, Medouar a fait appel à Noureddine Saâdi pour lui succéder. L'ES Sétif est, elle, restée fidèle à ses «traditions», en se retrouvant avec un deuxième entraîneur au bout de deux mois, puisque le Suisse, Alain Geiger, vient de succéder au Français, Christian Castellan, qui a dirigé L'Aigle Noir dans une seule rencontre officielle. L'entraîneur brésilien, Dos Santos, avait connu le même sort avec le CS Constantine, qui vient d'engager, Rachid Bouarata, comme entraîneur en chef, et dont la première sortie, s'est conclue, samedi, par un nul à Batna (0-0).