Arouj entend les appels au secours de l'émir de Béjaïa. Il lui répond qu'il arrive sans tarder à la reconquête de Béjaïa. Il charge douze galiotes de canons et de plusieurs centaines de soldats turcs auxquels vont se joindre des Algériens et il cingle vers l'ancienne capitale des Hammadites. Il est convenu que Abderrahmane El-Hafsi attaquerait, lui, avec trois mille guerriers kabyles. Dès que la ville est en vue, il fait tirer sur les murs et la place forte que le comte don Pedro de Navarro avait fortifiée. Les Espagnols ripostent, mais Arouj maintient le feu, les harcelant sans répit. La place forte est détruite et les remparts tombent. Arouj pense donner l'assaut quand un projectile lui emporte le bras. La vue du chef blessé sème la panique dans les rangs turcs. Arouj les harangue : «Ne baissez pas les bras, continuez à combattre !» Mais son armée est désorganisée. Les Espagnols en tirent avantage, en intensifiant les tirs. Arouj doit se retirer, alors qu'il était si prêt de l'objectif. Tandis que le roi de Béjaïa retourne dans les montagnes, Arouj, lui, rejoint Tunis pour soigner sa blessure. Sur sa route, il s'empare d'un navire génois qui pêchait le corail non loin des côtes africaines. Il prend la cargaison et fait prisonnier l'équipage qu'il pense rançonner plus tard.