Résumé de la 3e partie Aroudj multiplie les exploits, s?emparant de navires espagnols, faisant des prisonniers parmi les gentilshommes, qu?il rançonne. Au cours de ses expéditions, Aroudj ne se contente pas d?attaquer les bateaux ennemis, il va aussi faire passer, d?Espagne au Maghreb, des milliers de musulmans restés sur place après la reconquête et pour qui la vie était devenue impossible. Cependant, les Espagnols, après s?être emparés de plusieurs villes côtières algériennes, s?attaquent, en 1510, à Béjaïa. Le sultan Abderrahmane El-Hafsi, après avoir essayé de résister à l?invasion, s?enfuit dans les montagnes de la vallée de la Soummam. Les Espagnols vont chasser toute la population de la ville et la remplacer par des chrétiens de Malaga. C?est alors qu?apprenant les succès de Aroudj, le roi l?appelle au secours. «Un musulman, lui fait-il dire, ne peut laisser des musulmans se faire ainsi chasser de leur ville ; il ne peut laisser leurs maisons plus longtemps occupées par l?ennemi ni leurs mosquées transformées en églises !» Aroudj répond qu?il partira sans tarder à la reconquête de Béjaïa. Il charge douze galiotes de canons et de plusieurs centaines de soldats turcs auxquels vont se joindre des Algériens et il fait route vers l?ancienne capitale des Hammadites. Il est convenu que Abderrahmane El-Hafsi attaquerait, lui, avec trois mille guerriers kabyles. Dès que la ville est en vue, il fait tirer sur les murs et la place forte que le comte don Pedro de Navarro avait fortifiée. Les Espagnols ripostent, mais Aroudj maintient le feu, les harcelant sans répit. La place forte est détruite et les remparts tombent. Aroudj pense donner l?assaut quand un projectile lui emporte le bras. La vue du chef blessé sème la panique dans les rangs des Turcs. Les Espagnols intensifient les tirs. Aroudj doit se retirer, alors qu?il était si près de l?objectif. Tandis que le roi de Béjaïa retourne dans les montagnes, Aroudj, lui, retourne à Tunis pour soigner sa blessure. Sur sa route, il s?empare d?un navire gênois qui pêchait le corail non loin des côtes africaines. Aroudj met ses bateaux à l?abri sous la surveillance de son frère Kheïr Eddine et des soldats dans la tour qu?il a réservée à cet effet. Les soldats qui restent vont avec lui dans la ville. Cependant, on apprend à Gênes la prise du navire par Aroudj. Andrès Doria décide aussitôt d?organiser une expédition punitive. Il fait armer douze galiotes et prend la route de l?Afrique. Il apprend où Aroudj garde ses navires et s?y rend : il fait débarquer une partie de ses soldats, attaquant par terre tandis que ses navires suivent les opérations. Il compte sur l?effet de surprise pour écraser les Turcs. Kheïr Eddine est, en effet, surpris et ne peut organiser sa défense. «Sabordez les navires ! ordonne-t-il. Il ne faut absolument pas qu?ils tombent entre les mains de l?ennemi !» Avec les soldats qui sont avec lui, il se précipite à la rencontre de Doria mais celui-ci, soutenu par ses galères, prend vite le dessus. Kheïr Eddine et ses hommes se retirent dans la tour, mais ils doivent bientôt la quitter. Doria s?en empare et la détruit. Il récupère le navire gênois et s?empare de six bateaux de Aroudj qu?on n?a pas eu le temps de couler. Sa revanche prise, le Gênois retourne chez lui, triomphant. (à suivre...)