Résumé de la 57e partie - Kahina s'apprête à sortir, pour la première fois, avec son fiancé. Elle le fait à contrecœur. Vers 11h, Toufik klaxonne. — Qu'il monte, dit Kahina, qui sait pourtant que son cousin est très timide. — Jamais, tu ne le ménages, dit Nadia. Elle la force à descendre. La jeune fille pouffe de rire, en le voyant en smoking et nœud papillon. — Mon costume ne te plaît pas ? demande-t-il inquiet. — Non, non, mais tu es accoutré comme pour un mariage ! Il sourit. — J'ai commandé un autre costume pour notre mariage, on me l'apportera de l'étranger ! Elle regrette aussitôt d'avoir parlé de mariage. D'ailleurs, tout au long du trajet, elle ne parlera que par monosyllabes et juste quand Toufik lui posera des questions. Ils arrivent au restaurant. Le restaurant, comme elle s'en doutait, est du plus grand luxe. Les plats le sont aussi. — Prends ce que tu veux, dit le jeune homme, ne te gêne pas ! Elle se rappelle les propos – quasi identiques – de Fouad quand il l'a invitée, mais, lui, c'était pour la mettre à l'aise : elle le prenait toujours pour un étudiant et voulait lui faire des économies... Elle ne choisit qu'un hors-d'œuvre et un plat, au grand désespoir de Toufik, et elle mange peu. Le jeune homme essaye de nouer la conversation, celle-ci tourne autour de banalités : le temps, la santé, les études... Ils sont au dessert quand Toufik, prenant son courage à deux mains, lance : — Nous devons fixer la date du mariage ! Elle baisse aussitôt les yeux. Il s'étonne de cette réaction. — Tes parents ne t'en ont pas parlé ? — Si, dit-elle. — Papa voudrait que ça se fasse vite... Elle lève les yeux vers lui. — C'est bientôt l'hiver... — Moi, j'ai proposé le printemps... — On peut alors attendre l'été ! dit Kahina. Il rit. — Papa ne voudrait pas... — Alors va pour le printemps... Il la regarde, indécis. — Je ne sais pas si papa voudra... Quoi ! Se dit la jeune fille, même lui subit le diktat de l'oncle ! Elle le regarde droit dans les yeux, prête à l'affronter. — Tu devras imposer ton avis ! — Puisque tu le veux, dit Toufik... (A suivre...)