Résumé de la 38e partie - Kahina commence à faire les achats pour ses fiançailles... Le cœur n'y est pas, mais pour faire plaisir à sa mère, elle feint d'être heureuse. C'est l'oncle qui s'est occupé de la location de la salle des fêtes : une grande salle, d'un luxe criant, comme l'oncle l'aime. Les invités sont accueillis dans une grande salle dont les tables sont chargées de boissons rafraîchissantes et de petits gâteaux. — Prenez place, dit Nadia aux femmes. Tandis que Slimane accueille les hommes. Elle arbore une beau karakou, brodé de fils d'or, et un seroual de soie, lui, est en costume d'alpaga et nœud papillon. Nacer s'affaire également, en costume classique... — Bienvenue, bienvenue ! L'oncle, sa famille et leurs invités ne sont pas encore là, mais on sait déjà que le cortège qui doit les ramener a démarré.Kahina, magnifiquement habillée et parée de bijoux, brille de mille feux, assise dans un fauteuil, placé sur une estrade. Les femmes la regardent avec convoitise, évaluant le prix de sa toilette. Elle les voit gesticuler et elle écoute le bourdonnement de leurs voix, sans comprendre ce qu'elles disent. Heureusement pour elle, car ce qu'elles disent n'est pas du tout beau à entendre. — C'est son oncle qui a tout financé ! — Comment voulez-vous que Slimane qui gagne à peine sa vie, loue une salle aussi luxueuse ! — c'est pour l'argent de son oncle qu'elle épouse son cousin ! — Ce pauvre Toufik est d'une laideur... — Et elle, il faut le reconnaître, est très belle ! — Il est malheureux qu'une jeune fille aussi jolie et aussi instruite cède à l'appel de l'argent ! — Aujourd'hui, tout s'achète ! La musique, qui retentit avec ses rythmes endiablés, finit par recouvrir ces vilaines réflexions. Nadia va et vient et, de temps à autre, elle monte sur l'estrade pour voir Kahina. — Alors, demande-t-elle, ça va ? — Oui, dit la jeune fille. — Tu es si belle, dit Nadia. Kahina hausse les épaules. — Tu m'as appris à être à la hauteur tout à l'heure ! — Ce qui est promis est promis ! — Quand ton cousin te glissera la bague au doigt et qu'il se baissera pour te faire la bise, ne le repousse pas ! — Non, dit-elle. — Tout le monde te regardera, les cameramen filmeront : dis-toi que tout geste brusque ou toute grimace sera enregistré... — Je ne l'oublierai pas ! — Pense à ton père et à moi ! — oui, dit encore Kahina. (A suivre...)