Carburant - Un tiers des véhicules soumis à la contre-visite ont des niveaux de pollution élevés. Ce constat a été fait, hier, par le directeur général de l'Etablissement national de contrôle technique automobile (Enacta), Abdellah Leghreib, intervenant lors de l'atelier sous-régional de 2 jours sur les carburants propres. Il a révélé que sur les 300 agences de contrôle technique réparties à l'échelle nationale, plus de 15 millions de visites ont été réalisées depuis 2003. «Elles ont été sanctionnées par plus de 200 000 véhicules immobilisés et près de 500 000 autres soumis à la contre-visite dont un tiers ont révélé des défauts en rapport avec leurs niveaux de pollution et rejet excessifs», a-t-il repris. «Il s'agit en fait, de mettre hors d'état de nuire ces véhicules générateurs de pollution pour les personnes et les biens», a-t-il commenté. Les défauts relevés selon le DG de l'Enacta, soit pour les véhicules essence ou diesel, sont des défauts liés à l'absence de la culture de l'entretien du véhicule. De son côté, la directrice des transports terrestres et urbains au ministère des Transports, Saïda Belbouab, a rappelé qu'il existe un parc très important de véhicules de faible capacité, consommateur d'espace et dans un état de vétusté avancée. Outre la mauvaise organisation du réseau de transport source de points de convergence et facteur de grande pollution, de nuisance sonore et de mauvaise qualité de vie, citant le cas d'Alger qui est dans des proportions similaires avec d'autres grandes agglomérations à l'échelle nationale. Elle estime que le transport ferroviaire est le moins polluant mais reste faible. En plus de la réalisation des projets de transport collectif de grandes capacités selon le mode le plus adapté comme le chemin de fer, le métro, le tramway et les transports par câbles (télécabines, téléphériques). Le recours au GPL/carburant reste la meilleure alternative pour pallier les dégâts sur la santé publique et l'environnement. Le représentant du ministère l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Farid Nezzar, a appelé à recourir à ce type de carburant propre «surtout que le ministère des Finances a procédé, depuis l'année passée, à une mesure incitative par l'exonération de la vignette pour les véhicules qui circulent au GPL», a-t-il souligné.