Il n'y a pas eu de surprise à l'Allianz Arena où le Bayern n'a laissé aucune chance à Villarreal, déjà hors course (3-1). Ribéry a été omniprésent et s'est offert un beau doublé, bien secondé par le prolifique Mario Gomez, nouveau leader du classement des buteurs avec sa 6e réalisation en C1. Cette accession au prochain tour rondement menée va faire du bien aux Bavarois, menacés en Bundesliga depuis la défaite à domicile concédée samedi contre le Borussia Dortmund (1-0). Le suspense reste total pour la 2e place puisque les deux prétendants, Naples (2e) et Manchester City (3e), ne sont séparés que d'un point après le succès du Napoli face aux Citizens (2-1). Avec le trident offensif Hamsik-Lavezzi-Cavani, les Napolitains ouvrent le score suite à une tête victorieuse de l'attaquant uruguayen sur corner (17'). Contre le cours du jeu, Balotelli (9e but en 10 matches) a remis sa formation dans le bon sens (33'). Poussé par son public, Naples s'est encore appuyé sur Cavani (49') pour rafler la mise, plongeant du même coup City dans de sales draps. Mazzarri : «Un exploit» «Oui, aujourd'hui je veux en profiter, si on n'en profite pas, on devient fou. Ce soir, on a réussi un exploit, à tout point de vue. C'était vraiment difficile, contre une équipe en grande forme, qui gagne ses matches avant même la mi-temps. Gagner quand il faut absolument gagner, contre un tel adversaire, ça c'est un exploit». Groupe B Le LOSC ressuscité L'Inter Milan a obtenu son billet pour les 8es avant même de fouler la pelouse de Trabzonspor (1-1) grâce à la victoire de Lille à Moscou (2-0). En grande difficulté en championnat (16es) et privés de leur maître à jouer Sneijder, blessé à une cuisse, les Milanais ne peuvent cependant guère être rassurés puisqu'ils se sont montrés incapables de prendre leur revanche sur une formation turque qui les avaient humiliés à San Siro (1-0). Le champion de France lillois n'a de son côté pas encore abdiqué et s'est relancé dans la course à la qualification en surclassant dans le froid moscovite un CSKA méconnaissable et privé de son meilleur buteur Doumbia (4 buts en C1), suspendu. Le Losc a largement dominé les débats même s'il peut remercier Berezutski, auteur de l'ouverture du score contre son camp en seconde période. Sow a ensuite doublé la mise après un beau travail du duo magique Hazard-Cole. Mais les Lillois n'ont effectué que la moitié du travail puisqu'ils devront absolument s'imposer face à Trabzonspor pour poursuivre leur aventure en C1. Garcia : «On jouera une finale au Stadium» «On a produit du jeu et on a su assurer l'essentiel en marquant et en doublant le score. On jouait une demi-finale. C'est une victoire qui change tout. On savait qu'on pouvait être éliminés ce mardi mais on savait aussi qu'en gagnant on pouvait être sur la voie de la qualification. On sait ce qu'il nous reste à faire. Petite finale au Stadium. On est refait, on dirait». Groupe C MU se complique l'existence Le Benfica a réussi l'exploit de tenir tête aux Red Devils dans leur temple d'Old Trafford et se frayer un chemin en 8es de finale (2-2). Pour Manchester, en revanche, rien n'est joué dans cette poule qui promet une dernière journée digne de Hitchcock, le 7 décembre. Sans Vidic (suspendu) ni Smalling (blessé), la défense a craqué à deux reprises alors qu'elle ne l'avait jamais fait lors de ses cinq derniers matches. Dès la 3e, le centre tendu de l'excellent Gaitan a été détourné dans ses filets par Jones. A la 61e, la ressemblance a été forte, Bruno César trouvant Aimar fort devant le but. Finalement privé d'un Rooney blessé, Alex Ferguson avait décidé d'aligner un 4-5-1 avec Berbatov en pointe. Sur un centre de Nani, le Bulgare hors-jeu a marqué son premier but depuis octobre 2008 de la tête (30'). A la 59e, c'est Evra qui a parfaitement trouvé Fletcher. L'Ecossais croyait alors avoir donné un avantage décisif aux siens. Mais Benfica, emmené par Witsel et Aimar, avait une énorme énergie ce mardi. MU a vu revenir sur ses talons et à une petite longueur le FC Bâle, vainqueur de l'Otelul Galati 3-2 avec un doublé d'Alexandre Frei. Le club d'Alex Ferguson est en grand danger avant un déplacement en forme de "finale" en Suisse. Ferguson : «J'ai confiance» «Si on avait gardé l'avantage un peu plus longtemps, je pense qu'on aurait fini par l'emporter. On a eu du mal à trouver notre rythme. Et leur but, très tôt, nous a coupé les jambes. Ensuite, on a très bien joué et on aurait dû mener de trois buts à la pause. Contre Bâle, ça va être dur, mais j'ai confiance en mon équipe. On ne finira peut-être pas premiers mais on essaiera de gagner en Suisse». Groupe D Lyon n'a presque rien à espérer Lyon reste en vie mais a presque les deux pieds dans la tombe. Avec trois points de retard sur l'Ajax et une différence de buts de -4 contre +3, il faudrait un miracle pour que l'OL franchisse l'obstacle avec un large succès au Dinamo Zagreb et une tornade à Amsterdam du Real Madrid, déjà certain de disputer les 8e. Un cas de figure qui paraît très aléatoire. La piètre prestation des troupes de Rémy Garde face aux Néerlandais a, quoi qu'il arrive, montré que cette équipe n'avait pas le niveau pour évoluer à l'étage au-dessus. Le club de Jean-Michel Aulas devra donc se faire à l'idée d'abandonner le Top 16 européen, qu'il fréquentait sans discontinuité depuis la saison 2003/2004. Pendant ce temps, le Real a assuré le spectacle à Santiago Bernabeu et écrasé Zagreb (6-2) avec notamment un doublé de Benzema. Les Merengue ont la garantie de boucler la phase de poules à la première place, un avantage non négligeable lors du tirage au sort. Mourinho : «Nous les avons pris à la gorge» «Ce soir, j'ai vu une équipe qui avait faim, avec des joueurs qui avaient moins eu l'occasion de jouer que d'autres. Mais cela ne s'est pas ressenti sur le niveau de jeu. Pour moi, ce n'est pas une surprise, parce que je connais leurs qualités, je les vois à l'entraînement et je sais à quel point ils avaient envie de jouer. Nous sommes rentrés très vite dans le match, en étant très concentrés. Nous n'avons pas laissé le temps au Dinamo de s'installer dans la rencontre». Bayern München Gomez devant Messi L'attaquant du Bayern Mario Gomez, auteur d'un but contre Villarreal (3-1), a pris la tête du classement des buteurs de la Ligue des Champions avec 6 réalisations, devant l'Argentin Lionel Messi (Barcelone) qu'il devance d'une longueur. Mais l'Argentin aura l'occasion mercredi, dans un match de prestige sur le terrain de l'AC Milan, de se replacer dans la course en continuant à affoler les compteurs. Messi (42 buts) est revenu dans les classements historiques à la hauteur d'Alessandro Del Piero (en C1, dans le classement établi depuis 1992-1993, à partir de la phase de groupes) et est à deux buts derrière ce même Italien dans le classement en Coupe d'Europe des clubs champions et Ligue des champions, phases préliminaires incluses. Real Madrid Le Real, une équipe qui marche sur l'eau Déjà qualifié, le Real n'a fait qu'une bouchée d'un Zagreb déjà éliminé (6-2). Depuis le début de la saison, le Real Madrid a inscrit 62 buts en 18 rencontres. Elle a aussi battu un nouveau record : aucune équipe dans l'histoire de la Ligue des champions n'avait mené 4-0 après seulement vingt minutes de jeu. Le Real marche sur l'eau en ce moment. Mieux encore. Menant 3-0 en neuf minutes, le Real Madrid est détenteur du 3-0 le plus rapide de l'histoire de la Ligue des champions. Le précédent record (11 minutes) était détenu par le VfB Stuttgart qui, le 9 décembre 2009, avait dominé Unirea Urziceni (3-1). FC Barcelona Guardiola : «Ibrahimovic est formidable» L'entraîneur du FC Barcelone, Josep Guardiola, considère que Zlatan Ibrahimovic est un joueur formidable, même si le Suédois l'a beaucoup critiqué dans son autobiographie. «Il a été très bon avec nous quand on a été champion avec 99 points (2009-2010), il a réussi une superbe carrière dans le foot italien. Il a peut-être une dent contre moi, mais je pense toujours que c'est un joueur formidable». L'entraîneur catalan a assuré qu'il serrerait la main d'Ibra. «Et comment! Je n'ai aucun problème avec monsieur Ibrahimovic, nous nous saluerons spontanément comme des sportifs que nous sommes. Ce qu'on ne fera pas, c'est organiser une conférence de presse pour vous montrer qu'on se serre la main», a-t-il ajouté avec malice à l'adresse des journalistes, trop friands de l'affaire «Ibra-Barça» à son goût.