Partenariat - La convention-cadre signée, hier, entre les deux ministères, vise à répondre aux besoins du secteur de l'agriculture. Le programme d'action de ce projet de partenariat qui s'étale sur cinq ans a pour but d'adapter la nomenclature nationale de la formation aux besoins du secteur de l'agriculture. Ce programme prévoit 16 actions : il s'agit, entre autres, selon la directrice de la formation continue et des relations intersectorielles, Akila Chergou, d'encourager la formation dans les petits métiers, d'organiser des sessions de formation et de recyclage au profit des formateurs des deux secteurs dans les domaines technique et pédagogique, d'œuvrer à l'adaptation des programmes pédagogiques des filières liées à l'agriculture et de créer un réseau national de formation agricole et rural. Selon l'évaluation faite par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural au cours du 3e trimestre de l'année en cours, 4 600 jeunes ont été formés dans le domaine de l'agriculture dans le cadre d'une coopération entre les deux secteurs. Selon le SG du ministère de l'Agricultu-re, M. Feroukhi, qui intervenait lors de la cérémonie de signature de cette convention, la demande des jeunes, quant aux filières agricoles, augmente d'année en année. Avant de rappeler que près de 116 conventions ont été signées entre les deux ministères sur le plan local en 2010. Le secteur de l'agriculture a formé, à lui seul, 50 000 stagiaires dans le do- maine agricole et rural durant l'année 2011 dans le cadre de la mise en œuvre de son Programme de renforcement des capacités humaines et techniques. De son côté, le ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels, Khaldi El-Hadi, a souligné que cette convention traduit la volonté de son secteur de relancer l'agriculture en Algérie. Cette convention a pour but essentiel de sensibiliser et d'inciter davantage les jeunes à s'orienter vers le secteur stratégique de l'agriculture. Sur la stratégie de l'emploi, le ministre adres se un appel pressant aux maîtres artisans désirant former des jeunes dans le domaine agricole. «Ceux qui sont intéressés par la formation peuvent percevoir 400 DA/ heure». Mieux, enchaîne-t-il, «les titulaires de la carte d'artisan ou d'agriculteur et affiliés à la Caisse nationale d'assurance peuvent même être recrutés en qualité de formateurs». 10% seulement des jeunes affluent vers le secteur de l'enseignement et de la formation professionnels. «C'est un taux faible, dû au problème d'orientation», a estimé le ministre. Dans ce sillage, le ministre affirme que des mesures incitatives ont été prises pour encourager les jeunes à allers vers l'agriculture. Nous avons mis également, poursuit-il, à la disposition du secteur, des inspecteurs pour contrôler l'encadrement suivi par l'ensemble des stagiaires répartis dans 1 775 centres de formation.