Agressions - La mort de deux combattants palestiniens visés jeudi dernier dans la bande de Gaza par un raid israélien a provoqué une nouvelle flambée de violence. Un civil palestinien a été tué et douze autres, dont plusieurs enfants, ont été blessés dans la nuit de jeudi à vendredi, lors d'un raid aérien israélien à l'est de la ville de Gaza, selon des sources médicales. Ce raid a détruit la maison d'une famille voisine d'un centre qui appartiendrait à la branche armée du Hamas tuant le père de famille et blessant ses enfants et petits-enfants. Bahjat al-Zaalane âgé de 37 ans a été tué, sept enfants ont été blessés dont deux grièvement. Sa femme, sa fille et trois autres personnes ont également été blessées. La maison s'est effondrée et des habitations proches ont été en partie détruites et brûlées. A noter que les tirs de roquettes sont eux-mêmes venus en riposte, côté palestinien, à une attaque aérienne israélienne qui a tué jeudi dernier deux membres du mouvement Hamas dans le centre de la ville de Gaza. Le chef du gouvernement Hamas au pouvoir à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a dénoncé une « escalade de la violence sioniste», révélatrice selon lui des « intentions d'Israël» envers les Palestiniens.Le gouvernement de l'Autorité palestinienne a pour sa part attribué «la responsabilité» au gouvernement d'occupation israélien de la répression brutale d'un rassemblement de protestation contre la colonisation juive en Cisjordanie occupée. « Nous appelons la communauté internationale à agir sérieusement afin de stopper l'oppression brutale par l'armée israélienne des civils palestiniens et des manifestants pacifiques », a déclaré Ghassan Khatib, le porte-parole du gouvernement. Depuis la fin 2009, chaque vendredi après-midi, villageois, militants israéliens d'extrême gauche et activistes pro-palestiniens internationaux manifestent à Nabi Saleh pour dénoncer l'extension de la colonie juive voisine de Halamish. Ces rassemblements sont fréquemment marqués par des affrontements entre protestataires et soldats israéliens, qui ont fait des centaines de blessés et des dizaines d'arrestations. L'occupant israélien a récemment multiplié les annonces de construction de logements dans les colonies, pourtant condamnées par la communauté internationale qui juge « illégales » ces activités, à l'origine du blocage du processus de paix, au point mort depuis plus d'un an.