Constat - La lutte contre les MTH, les zoonoses ne semble pas être d'actualité au niveau de la commune de Hammamet. C'est du moins une réalité au niveau du quartier de Cap-Caxine, dans la commune balnéaire de Hammamet. Un quartier pourtant chic, mais dont la carence des responsables locaux laisse pantois les riverains. Il s'agit en fait, d'une assiette de terrain cédée à des citoyens par l'Agerfa pour y ériger une coopérative immobilière. Cette agence s'avère être la première institution responsable du malheur de ce groupe de citoyens, puisque ce terrain a été cédé sans viabilisation. Une véritable et première arnaque d'une longue file de duperies. «L'agerfa, censée viabiliser le site, a usé de roublardise avec nous. Le réseau d'assainissement n'existe pas, si ce n'est une buse dont les rejets se déversent au milieu du lotissement transformant notre quotidien en calvaire», dénoncent plusieurs riverains. Effectivement, la situation à Cap-Caxine est plus que dramatique. Des eaux usées se déversent à ciel ouvert. Les canalisations d'eau potable sont, par endroit, immergées dans les rejets, d'où le risque de propagation de diverses maladies à transmission hydrique sous le regard complaisant des autorités locales, est grand. Cette situation – qui dure depuis plusieurs années – conjuguée au laxisme des élus locaux qui agissent par le biais d'un système de replâtrage, complique davantage les conditions de vie des riverains. Les odeurs nauséabondes qui s'y dégagent, l'infiltration d'eau usée à travers le sous-sol, menace même les fondations de la villa numéro 15, située au bout de cette impasse. Un centre de formation professionnel limitrophe est également sous la menace d'un éventuel drame qui risque de s'y produire devant l'insouciance des élus de la municipalité de Hammamet. Dans un rapport-diagnostic établi par la direction d'assainissement de la Seaal du centre de Staouéli, dont nous détenons une copie, le danger est clairement spécifié. «L'équipe de curage aspire régulièrement le réseau qui est devenu une sorte de fosse. En temps de pluies, la villa numéro 15 est inondée», lit-on dans ce rapport. En conclusion, les services de la direction de l'assainissement de la Seaal, préconisent trois solutions. La réalisation d'une mini-station de pompage et le raccordement du réseau au collecteur de Raïs-Hamidou au niveau de la RN 11. La seconde hypothèse : la création d'une grande fosse septique dans les normes vidangeable. En revanche la troisième proposition, l'extension du réseau vers la mer, est un palliatif contraire aux instructions du ministère de l'Environnement. Une instruction rappelée le 1er juillet 2005 par le premier responsable du secteur de l'Environnement et du ministre de la Santé publique lors des travaux de la journée d'étude sur les maladies à transmission hydrique et la protection de l'environnement, tenue à Tlemcen.