Les villageois d'Aït Rehouna, dans la commune d'Azeffoun sont confrontés à un problème de santé publique lié aux eaux usées déversées dans des fosses septiques. En effet, le secrétaire du comité dudit village tient à tirer la sonnette d'alarme et met en garde les autorités contre le risque de maladies à transmission hydrique. Selon notre source, une trentaine de puits de particuliers sont menacés de pollution à grande échelle si un réseau d'assainissement n'est pas réalisé. « Les fosses pleines se déversent sur la voie publique. Quatre puits sont déjà contaminés et déclarés impropres à la consommation, après analyses », enchaînera notre interlocuteur. De plus, en saison chaude, les odeurs nauséabondes ajoutent leur part de désagréments. « Même les eaux usées du CEM se déversent à quelques mètres de là », conclut notre source. Pour en savoir plus, le maire de la commune d'Azeffoun, M. Ouali reconnaît l'inexistence d'un réseau d'assainissement pour ledit village. Il nous informe que le village est assez grand avec des maisons éparses. Ce qui suppose l'impossibilité de l'APC à le prendre en charge. Néanmoins, « l'APC a engagé une étude globale, en 2006 pour 26 millions de dinars », précisera le maire. Proposé en PSD (Plan sectoriel de développement), mais, depuis cette année-là, apparemment, ni la direction de l'environnement ni celle de l'hydraulique n'ont donné une suite favorable, selon les conclusions de l'édile communal. Cependant, « attend-on jusqu'à ce qu'il y ait des pertes humaines pour qu'on daigne nous prendre en charge ? », s'insurge-t-on du côté des villageois.