Risques - Au niveau de la direction de l'assainissement de la Seaal à Staouéli, l'ingénieur Mme Allaoua, dit que ses services vont prendre en charge ce problème en dépêchant une équipe technique en vue «d'établir un diagnostic approfondi». Une intervention déjà effectuée auparavant, et dont nous détenons même une copie. En revanche, le chef de station après un rendez-vous pris par téléphone, refuse de communiquer ni la moindre information ni la moindre explication à notre arrivée sur les lieux. «J'ai pris attache avec mes responsables au niveau de la direction générale qui me recommande de vous orienter vers la cellule de communication du siège», nous dit-il sans plus. Au niveau de la cellule de communication, c'est M. Adel Babou, chargé de la communication externe, qui exclut toute éventualité de propagation de MTH par le biais d'une éventuelle infiltration de bactéries à l'intérieur des canalisations d'AEP. «La pression avec laquelle circule l'eau dans le réseau d'AEP, exclut tous les risques de contamination de l'eau destinée à la consommation domestique», nous dit-il. «Une argumentation qui ne tient pas la route, puisqu'une coupure d'eau peut intervenir à n'importe quel moment», réplique Nora Haouès de l'Institut Pasteur. Une remarque que confirme le directeur adjoint de l'assainissement de la direction générale de la Seaal, Réda Boudab qui nous a reçus le lendemain. «Le risque zéro, n'existe pas. Une coupure d'eau de quelques minutes, permet la contamination des eaux», explique notre interlocuteur. Abordant avec lui l'instruction émanant de la direction de l'hydraulique pour la mise en place d'une mini-station de relevage au niveau du lotissement de Cap-Caxine, le sous-directeur met cette instruction sur le compte d'une erreur d'appréciation des services de la Seaal. «Nos services interviennent dans les grands projets de collecte des eaux usées. L'instruction pour la mise en place d'une mini-station de relevage à Cap-Caxine, a été remise en cause lors d'une réunion de travail entre la direction de l'hydraulique et la Seaal», nous dit-il. Et de poursuivre : «Nous sommes des exploitants de réseaux. Nous avons, à ce jour, installé 57 mini-stations à l'occasion de la saison estivale en vue de rendre certaines plages accessibles à la baignade. Même si la Seaal ne rencontre pas des problèmes financiers, elle ne peut se permettre d'installer des mini-stations à des groupes de citoyens. Ce qui revient très cher à l'entreprise qui doit faire face à un entretien permanent», disserte notre interlocuteur. Pour lui, «il faut trouver un pourvoyeur de fonds pour rendre cette opération réalisable. Cette source, pourrait-être, soit l'Agerfa, soit l'APC ou la wilaya», ajoute M. Boudab. A notre interrogation, sur l'institution qui devrait prendre en charge un tel problème, le directeur adjoint nous renvoie vers les services de l'hydraulique. «Ce sont les services de l'hydraulique qui ont la charge de mettre en place les réseaux de collecte des eaux usées», explique-t-il, en offrant gratuitement les services du bureau d'études de la Seaal «pour faire l'étude technique si un éventuel pourvoyeur de fonds se présente pour la réalisation d'un réseau d'assainissement », conclut notre interlocuteur.