Site - L'olivier de saint Augustin est et restera toujours un symbole de la ville de Souk Ahras. Il représente le tourisme culturel de cette région. Notre première destination lors de cet Eductour fut donc la ville de Souk Ahras ou Thagaste. Cette ville antique, carrefour de plusieurs civilisations (numide, romaine, et berbère), recèle un véritable trésor archéologique. En témoignent les vestiges romains de Madaure ou M'daourouch mais aussi et surtout l'arbre de saint Augustin. Après une petite visite des différents stands de l'exposition organisée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale du tourisme, nous prenons une petite ruelle pour monter au site où se trouve le fameux olivier de saint Augustin. Sur place, nous sommes accueillis par le guide (qui est aussi le gardien de ce site). Il nous a donné un petit aperçu sur cet arbre mais aussi sur la vie de saint Augustin. «C'est un arbre millénaire. Il a trois mille ans, ce n'est pas saint Augustin qui l'a planté, il a été planté avant sa naissance. Saint Augustin venait ici pour méditer. Il est né ici à Souk Ahras en 354», a-t-il dit. «On reçoit jusqu'à 800 visiteurs par an sur ce site qui représente le tourisme culturel de notre région», a-t-il ajouté. Au niveau de ce site, nous avons également visité un petit musée où sont exposés plusieurs portraits de saint Augustin. Après cette visite, nous quittons la ville de Souk Ahras à destination de Madaures ou M'daourouch. Ce site, situé à 30 km au sud de Souk Ahras et qui s'étend sur une superficie de plusieurs hectares, abrite des monuments et des vestiges datant de l'époque romaine, notamment un amphithéâtre de 1 200 places et plusieurs sites thermaux. « C'est ici que saint Augustin a fait ses études», nous apprend Amel, notre guide, une fois au niveau de l'amphithéâtre. Sur place, nous avons rencontré une équipe d'archéologues algériens en train de faire des relevés en collaboration avec des archéologues italiens. Malgré tout ce patrimoine inestimable, la wilaya de Souk Ahras donne l'impression, à première vue, d'une ville abandonnée. Elle souffre, comme plusieurs wilayas du pays mais à un degré un peu plus élevé, d'un manque flagrant, pour ne pas dire de l'inexistence, des infrastructures d'accueil. Selon le directeur de tourisme, Zoubir Boukaâbache, la wilaya dispose actuellement de deux hôtels qui offrent, selon lui, des services «vraiment modestes». Ce déficit en matière d'infrastructures d'accueil fait de Souk Ahras une zone de transit. «Souk Ahras est toujours considérée comme une zone de transit pour de nombreux visiteurs. D'ailleurs, vous en êtes l'exemple. Vous allez visiter M'daourouch et l'Olivier de saint Augustin, et vous allez passer la nuit à Guelma», nous dira le wali, avant de nous inviter à passer la nuit au niveau de la résidence de la wilaya. Le premier responsable de la wilaya a indiqué que des projets de réalisation de trois hôtels sont actuellement à l'étude dans le cadre du soutien à l'investissement et que cinq Zones d'expansion touristique (ZET) ont été identifiées en vue de développer la vocation touristique de la région.