Préparatifs - Si la plupart des formations politiques en activité se sont penchées sur la mobilisation de leurs militants, le FFS et le RCD débattaient la question de la participation aux prochaines élections. Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, a affirmé depuis Mila, que les conditions sont réunies pour réaliser un changement radical par le libre choix des représentants du peuple. Lors d'un meeting au musée du Moudjahid, le président du MSP a souligné que si l'Algérie a pu recouvrer sa souveraineté par le sacrifice et un lourd tribut de sang, elle est en mesure aujourd'hui, par «une forte participation aux prochaines élections», de concrétiser la démocratie et de réaliser le changement souhaité. Il a, par ailleurs, déclaré, lors d'une conférence de presse tenue en marge d'une rencontre avec les instances élues du parti à Constantine, que le fait que ce soit la justice qui veille au bon déroulement des prochaines législatives est une «opportunité qu'il faut saisir pour restaurer la confiance dans les rangs de la population». Le président du Rassemblement patriotique républicain (RPR), Abdelkader Merbah, a appelé depuis Relizane à «un vote massif» lors des prochaines échéances électorales pour «garantir le changement». «Il n'est plus question de craindre la confiscation des voix», a-t-il estimé, relevant que les candidats doivent être porteurs de véritables projets de société. Pour sa part, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a affirmé que toutes les tentatives visant à semer la confusion et la déstabilisation de l'Algérie ont échoué, mettant en garde contre l'ingérence de certaines puissances dans les affaires intérieures des Etats. Mme Hanoune, qui présidait l'ouverture de la session ordinaire de trois jours du Plénum des cadres du PT, ex-Conseil national du parti, a indiqué dans ce sens, que l'Algérie est entrée dans «un processus révolutionnaire tranquille et que ce n'est nullement une crise ouverte comme en Egypte ou en Tunisie». Par ailleurs, le Front des forces socialistes (FFS) n'a pas encore tranché la question de sa participation aux prochaines élections. Le Premier secrétaire du parti, Ali Laskri, a annoncé, hier, que la décision sera prise «bientôt». Lors de l'ouverture des travaux de la convention nationale du FFS tenue à Alger, il a souligné que cette décision pourrait paraître pour certains, «provocante, hasardeuse et contraire au but recherché», alors que pour d'autres, elle pourrait se justifier par «un raisonnement stratégique correct, même s'il est paradoxal». Le président du parti, Hocine Aït Ahmed, a estimé que le «boycott» des prochaines élections ne constitue pas «une alternative efficace» à la participation. Les débats se poursuivront donc, afin de trancher définitivement cette question. Même situation pour le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dont la position finale, n'a pas encore été communiquée. Le conseil national du parti s'est réuni, hier, à huis clos pour prendre la position finale. Aucune annonce n'a été faite à l'issue de la réunion.