Rendez-vous - Les ministres maghrébins avaient convenu d'examiner la question sécuritaire dans la région et la coopération dans ce domaine. Les travaux de la 30e session du Conseil des ministres maghrébins des Affaires étrangères ont ainsi décidé, suite à un accord de principe, de tenir un sommet maghrébin avant la fin de l'année 2012 en Tunisie. Ce sommet de l'Union du Maghreb arabe devrait se tenir avant la fin de l'année en cours, a annoncé Achour Ben Khayal, ministre libyen des Affaires étrangères, dont le pays assure l'actuelle session. Evoquant l'édification de l'UMA, justement, Medelci a indiqué que celle-ci nécessitait une redynamisation de ses mécanismes et de ses structures ainsi que la concrétisation du concept de complémentarité et d'intégration économique selon une «approche pragmatique évolutive» allant dans le sens d'une nouvelle étape dans l'action maghrébine commune. Medelci a, par ailleurs, fait remarquer que l'Algérie avait inscrit la dimension maghrébine dans ses projets de développement sachant que ces projets, tels que l'autoroute Est-Ouest, les réseaux électrique et ferroviaire, étaient à même de contribuer à une intégration et à une complémentarité économiques maghrébines. «Nous nous sommes mis d'accord pour examiner, à l'avenir, cette question de façon organisée, sérieuse, cohérente et durable», a souligné Mourad Medelci en réponse à une question sur la proposition algérienne pour la tenue à Alger d'une réunion consacrée au volet sécuritaire dans la région, lors d'une conférence de presse commune aux ministres maghrébins des Affaires étrangères. Après avoir fait remarquer que plusieurs régions du monde étaient confrontées aux problèmes de sécurité y compris la région maghrébine, Medelci a martelé que «sans assurer la sécurité nous ne pouvons rien faire». «Nous devons nous mobiliser pour assurer la stabilité du Maghreb arabe en menant une lutte contre tous les fléaux notamment contre le crime organisé transfrontalier et contre tous les dangers qui menacent la région», a-t-il dit. Répondant à une autre question sur la coordination des pays du Sahel dans la lutte contre le terrorisme en l'absence du Maroc, M. Medelci a souligné qu'«il n'y avait pas à s'interroger sur des réticences politiques». «Il y a des situations qui diffèrent de zone en zone», a-t-il dit en rappelant que la logique qui avait prévalu sur la question de la sécurité dans cette région était «bâtie sur le fait que les pays qui sont directement riverains aujourd'hui du Sahara ont décidé de travailler ensemble pour lutter contre le terrorisme».