Sur les 65 barrages que compte le pays, 26 sont remplis à 100% grâce aux dernières chutes de neige et de pluie, ce qui correspond à un taux global de remplissage de 73%, a indiqué hier le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal. Le taux de remplissage de l'ensemble des 65 barrages en exploitation à travers le pays a atteint à ce jour 73% dont 26 remplis à 100%, contre 65% dont 18 remplis à 100% à fin janvier, a précisé M. Sellal à la Radio nationale. Le ministre a également souligné que cette pluviosité généreuse a profité aux eaux souterraines et à la reconstitution des nappes phréatiques. Concernant la sécurisation des barrages, M. Sellal a indiqué que ces infrastructures hydrauliques «sont construites de façon à contenir la quantité d'eau disponible», la meilleure preuve étant le barrage de Beni Haroun qui a atteint le volume record d'un milliards de m3. Toutefois, il a expliqué qu'à l'instar de l'ensemble des barrages du monde, des lâchers d'eaux se font et cela sous surveillance technique pour assurer la sécurité des riverains. M. Sellal avait déjà donné des assurances en janvier dernier lorsque le barrage de Beni Haroun avait commencé à évacuer le «trop-plein» dans les oueds et les bassins versants. «C'est naturel et c'est fait exprès», a-t-il dit, appelant les riverains à prendre les précautions de sécurité d'usage, notamment en s'éloignant des abords du barrage. S'agissant des prochaines constructions de barrages avec leur système de sécurité pour les riverains, M. Sellal a précisé que l'emplacement d'un barrage est conditionné par la géomorphologie qui permet la rétention des eaux de pluies. Par conséquent, «pour prévenir les inondations des villes, il est impératif de se conformer aux normes de construction légales et éviter les lits des oueds, car la nature reprend inévitablement ses droits», a-t-il souligné.