Apport - Les dernières intempéries enregistrées au nord du pays n'ont pas eu que des conséquences négatives puisque leur impact sur le taux de remplissage des barrages est positif, notamment pour le centre et l'est du pays. «Les dernières chutes de pluies et de neiges ont été largement bénéfiques puisque le taux de remplissage des barrages au niveau national a dépassé 71%. C'est un taux extrêmement élevé par rapport à l'ensemble des dernières années. C'est vrai qu'au centre et à l'est, les barrages sont bien remplis, mais ce n'est pas la même situation à l'ouest du pays, mais nous savons qu'aux mois de mars et avril, il va encore pleuvoir», a déclaré, hier, le ministre des Ressources en eau Abdelmalek Sellal, sur les ondes de la radio nationale. «Il y a presque 22 barrages dont le taux de remplissage a dépassé 100%», s'est-il félicité. Le barrage de Beni Haroun, qui a atteint le niveau record d'un milliard de m3, a débordé. Dimanche dernier, le dispositif d'évacuation de crues a permis de libérer les trop-pleins vers l'oued El-Kebir. Les riverains du barrage et le personnel de surveillance et d'exploitation de cet ouvrage ont vécu l'évacuation des crues comme un événement «historique». Cette opération, la première depuis l'inauguration du barrage en 2007, a revêtu, pour la plupart des citoyens de la commune d'Amala et de toute la daïra de Grarem-Gouga, une importance exceptionnelle, compte tenu de l'impact de cette infrastructure sur la région. Ils étaient nombreux, munis d'appareils photos et de caméras vidéo pour mémoriser l'événement, ou simplement pour admirer le jet impressionnant de l'évacuateur qui s'ouvre pour la première fois pour réguler le stockage du barrage qui a atteint ses capacités limites, couvrant une superficie d'environ 5 000 hectares. Il faut noter qu'au début des premières chutes de pluie et de neige, le taux de remplissage des barrages avait atteint 68%. Dans une déclaration à la Radio nationale, le ministre avait précisé que «le taux de remplissage des barrages est passé de 65 à 68% à la faveur des chutes importantes de pluie et de neige enregistrées à travers le territoire national», ce qui aura un impact positif notamment sur le secteur agricole, a-t-il dit. Estimant que l'année 2012 sera «positive», le ministre a indiqué qu'il n'y a pas de problème d'alimentation en eau potable en Algérie. Concernant le volume de la réserve nationale en eaux souterraines, M. Sellal a indiqué que celui-ci augmentera à la faveur des chutes de neige. Jusqu'au 29 janvier dernier, le taux de remplissage des 65 barrages en exploitation à travers le territoire national avait atteint 65%. Ce taux représente une quantité d'eau de 4,41 milliards de m3 emmagasinée, en hausse de 9% par rapport à la même période de 2011, selon le ministère des Ressources en eau.