Souffrance - Plus de 30 000 femmes atteintes du cancer du sein souffrant le martyre attendent le traitement approprié mais qu'on ne peut leur administrer faute de médicaments et d'appareillages nécessaires. Cette situation a été qualifiée de «tout simplement dramatique» par le président de la Commission nationale consultative de promotion et protection des droits de l'Homme, M. Farouk Ksentini. Intervenant hier matin sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, il a indiqué que la l'état de la santé dans notre pays, notamment des cancéreux, est très «préoccupant». Un cancer qui n'est pas soigné à temps et d'une manière opportune peut facilement provoquer la mort du malade. Pour le cancer du sein par exemple, le président de la CNCPPDH a affirmé que plus de 30 000 femmes en souffrance attendent le traitement approprié et qu'on ne peut pas leur administrer faute de médicaments mais aussi d'appareillages nécessaires pour pouvoir les soigner comme il se doit. «Nous avons signalé cela dans le rapport que nous allons remettre dans les prochains jours au président de la République», a-t-il signalé. «Dans ce rapport, nous avons signalé aussi la pénurie actuelle des médicaments», a-t-il ajouté. «Je ne comprends pas comment on a pu en arriver là. Je ne sais absolument pas ce qui serait susceptible de justifier une telle situation», a encore dit maître Ksentini. Vu la situation très préoccupante de la santé dans notre pays, la CNCPPDH a consacré une bonne partie de son rapport annuel à cette question. Elle s'était saisie de ce dossier et s'était penchée notamment sur la situation des cancéreux et les pénuries de médicaments en 2011. «Nous avons été alarmés d'une manière conséquente sur le problème du traitement des cancéreux et des soins que nécessite leur état. Et nous avons malheureusement constaté que les choses ne sont pas à la hauteur désirée et que les malades qui sont nombreux se plaignent de n'être pas pris en charge comme il se doit. Ils se plaignent aussi de la pénurie de médicaments qui sont utilisés dans le traitement de cette maladie», a expliqué maître Ksentini. «Donc il y a un problème qu'il faut absolument maitriser et pour lequel il faut réfléchir. Et à l'occasion de notre rapport nous avons attiré l'attention du premier responsable de ce pays», a-t-il poursuivi. A une question de savoir ce que révèle ce rapport sur l'état de la santé en Algérie, et qui sera remis au chef de l'Etat avant le 31 mars en cours, maître Ksentini a souligné que «d'une manière générale, nous avons souligné tous les efforts qui ont été faits dernièrement pour rattraper la situation, mais qui se sont avérés nettement insuffisants parce que les retards accumulés étaient trop importants». Il ajoute : «Nous avons été contactés par des médecins, des paramédicaux, par les familles des malades et par les malades eux-même qui nous ont tous affirmé que les choses vont très mal et qu'il faut absolument apporter une solution. Nous avons également été saisis dernièrement par l'Association de lutte contre le cancer qui nous a remis un rapport extrêmement alarmant», a-t-il dit.