L'Olivier d'or de la 12e édition du festival culturel national annuel du film amazigh (FCNAFA) a été décerné, hier soir, au film «Vava Moh» du réalisateur Yazid Smail lors de cérémonie de clôture qui a été abritée par la Maison de la culture Mouloud Mammeri en présence de nombreux artistes dont Lounis Aït Menguelet, Kamel Hamadi, Abderrahmane Bouguermouh, Benmohamed, Farida Saboundji et bien d'autres. Ce long métrage de 1h 59 minutes traite de la question de l'héritage au sein de la famille de vava Moh, personnage très attaché aux valeurs ancestrales qui régissent la société kabylie. Ce père de famille est à la fois le vieux, le père, le juge et le saint, père de cinq garçons et trois filles, dont Larbi, frère aîné de Said, qui l'appelle impudemment «le lavé», disposera, selon Saïd, des meilleurs parts d'héritage sinon à devenir le seul hériter après la mort de leur frère Mokrane. Ce long métrage a aussi eu le prix du public. Dans la catégorie court métrage, c'est «Encre et le monde» de Sofiane Belali qui aussi eut droit à la même distinction. «La langue de Zahra» est un film documentaire de 93 minutes qui interpelle les consciences sur la nécessité de sauvegarder le patrimoine oral, réalisé par Fatima Sissani. Ce documentaire traite du douloureux sujet de l'immigration, de l'exil, de la problématique de la langue kabyle et sa transmission entre les générations. L'Olivier d'or de la meilleure interprétation masculine et féminine a été attribué respectivement aux films «Le menteur» de Ali Mouzaoui et «N'ghigh ur zrigh» (j'ai tué sans m'en rendre compte) de Mourad Bouamrane. Quant au prix du meilleur décor, il a été attribué au film «Le menteur» de Ali Mouzaoui et celui du meilleur directeur photo à «Azaylal» (le mirage). Notons enfin que la complétion pour l'Olivier d'or qui n'a pas été attribué l'année dernière a été des plus rudes durant les cinq jours de cette 12e édition de ce festival qui a vu la projection de belles productions cinématographiques.