Résumé de la 304e partie - Sans qu'il sache comment, José parvient à guérir un de ses compagnon, aveuglé par un accident à la mine où ils travaillent. Plus tard, quand on l'interrogera, il dira : — Je ne sais pas comment c'est arrivé ! A partir de ce moment-là, il devient plus solitaire. C'est à peine s'il parle avec ses compagnons et, le soir, quand il revient de la mine, il s'enferme dans une chambre pour méditer. A quoi pouvait-il bien méditer, José Pedro de Freitas, celui qui devait devenir, plus tard, le José Arrigo, le plus grand guérisseur de tous les temps ? Dans ce Brésil des années 1950, il a grandi dans la pauvreté et la misère. Il n'a fréquenté l'école que pendant quelques années de sorte qu'il sait à peine lire et écrire. très tôt, il a dû se mettre au travail pour aider sa famille, pauvre et très nombreuse. Il n'a pas de métier et tout ce qu'il peut faire, c'est se louer comme homme de peine ou alors travailler comme ouvrier agricole. C'était un homme taciturne qui ne se plaignait jamais, certains le prenaient même pour un faible d'esprit. En réalité, il était intelligent, seulement il était timide et n'osait pas prendre la parole, même pour se défendre. Un soir, alors qu'il dort, il se réveille brusquement et se met à crier : — Non, je ne veux pas qu'il m'habite ! Et il se met à trembler de tout son corps. Sa famille l'entoure et on lui dit qu'il a fait un mauvais rêve. — Non, non, il était là ! On l'interroge : — Qui était là ? — Lui, le docteur allemand ! On se regarde : on ne connaît aucun docteur allemand dans les parages. — Tu as rêvé José ! — Je vous dit que je n'ai pas rêvé ! Il regarde autour de lui. — Tu vois bien qu'il n'y a personne ! Il pousse un soupir. — Il voulait s'emparer de mon corps, revivre en moi ! On pense tout de suite à un cas de possession démoniaque. Ici, on est chrétien mais les croyances au chamanisme sont vivaces. On pense que certains hommes sont en contact avec les esprits. Ce sont ces esprits qui révèlent les choses cachées, qui établissent la communication avec les morts, et qui, partant, permettent de guérir les malades. José ne vient-il pas de guérir son compagnon aveugle ? Les jours suivants, les troubles deviennent plus fréquents. José est pris de transes et se met à crier : — Il est là ! il est là ! On lui demande qui est là, il répond à chaque fois : — Le médecin allemand ! (A suivre...)