Manifestation - Ahmed Madi, président du Syndicat national des éditeurs du livre, a été, hier, l'invité du rendez-vous hebdomadaire organisé à la salle Atlas par l'Office national de la culture et de l'information. Dans son intervention, Ahmed Madi, également directeur général des éditions Dar El-Hikma, a annoncé la tenue de la 8e édition du Salon national du livre du 12 au 21 avril au palais des Expositions des Pins Maritimes. Le Salon regroupera 120 éditeurs nationaux présentant 4000 nouveaux titres, allant du livre parascolaire au roman, en passant par les beaux livres, l'essai ou encore les livres universitaires. Le catalogue de cette 8e édition du Salon comprend également plus de 800 titres relatifs à l'histoire, et ce, dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. En marge de l'exposition livresque, le programme du salon prévoit un colloque, des conférences, des rencontres-débat, tous portant sur l'édition et l'information. Ces forums traiteront de thèmes divers, tels que «Le livre pour enfants», «La vulgarisation de la lecture et ses prolongements», «Le texte théâtral», «Le livre et le 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie», «Les droits d'auteur», «Les médias culturels», «L'inventaire et la vulgarisation des anciens manuscrits en Algérie»… A tout cela s'ajoute le traditionnel rendez-vous dans chaque Salon, à savoir les ventes dédicaces. Un rendez-vous désormais incontournable entre lecteurs et auteurs. Le directeur du Syndicat national des éditeurs du livre compte, selon son président, organiser des Salons régionaux du livre à travers tout le territoire national, et ce, afin d'encourager la lecture chez les jeunes. Il a, ensuite, indiqué la nécessité d'initier des conférences et des rencontres entre les auteurs et les lecteurs, donc de multiplier ce genre d'expérience en vue d'inculquer aux uns comme aux autres le goût pour la lecture. Notons que la 8e édition du Salon national du livre est organisé par le Syndicat national des éditeurs du livre en partenariat avec la Safex. Par ailleurs, et profitant de l'occasion, Ahmed Madi a tenu, dans son intervention, à relever la question de la distribution du livre qui, selon lui, «constitue le problème majeur auquel fait face l'éditeur en Algérie», et d'ajouter : «Le problème de la distribution ne peut être résolu en l'absence d'un établissement de distribution et d'une loi du livre.» Il a, en outre, par la même occasion, souligné les problèmes auxquels fait face l'éditeur dans l'exercice de ses fonctions, notamment en ce qui concerne la commercialisation du livre. «En dépit des efforts consentis par plusieurs maisons d'édition dans l'impression et la traduction des livres universitaires et scolaires, explique-t-il, il se trouve cependant l'absence d'une volonté de la part des instances concernées, à savoir les ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur à encourager pareille initiative et à soutenir les éditeurs dans leur entreprise. Il y a un réel désengagement de leur part. " Toutefois, Ahmed Madi se félicite du travail mené par le Syndicat, en tant qu'institution, dans la promotion du livre et d'œuvrer en conséquence, pour la lecture.