Résistance - Quelque 1.200 détenus palestiniens ont entamé ce mardi une grève de la faim et 2.300 autres ont décidé de refuser la nourriture pendant 24 heures, à l'occasion de la Journée annuelle des prisonniers palestiniens. Les Palestiniens marquent chaque 17 avril la Journée des prisonniers palestiniens. «Les célébrations de la Journée des prisonniers sont différentes cette année parce que les conditions des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes ont empiré», avait expliqué hier le ministre palestinien des Prisonniers Issa Qaraqaë. «Notre peuple continuera à lutter jusqu'à la libération de tous les prisonniers», a-t-il assuré. Israël doit libérer dans l'après-midi un responsable du groupe Jihad islamique, Khader Adnane, qui a observé récemment une grève de la faim record de 66 jours, après avoir été maintenu en détention administrative, sans inculpation. Son exemple a inspiré plusieurs autres détenus palestiniens, qui ont commencé des grèves de la faim ces dernières semaines. L'ex-détenue palestinienne Hanaa Chalabi, libérée par Israël mais bannie pour trois ans à Gaza après une grève de la faim de 43 jours, encourage les prisonniers qui s'engagent dans une action similaire de masse. «Les prisonniers poursuivront leur grève de la faim jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites parce que c'est le seul moyen, comme l'a montré mon expérience et celle du cheikh Khader Adnan», affirme Hanaa Chalabi, 30 ans. «Le plus grand exemple de détermination a été celui de cheikh Khader Adnane, souligne l'ex-détenue qui faisait partie des 27 femmes d'un groupe de 1.027 prisonniers palestiniens relâchés par Israël en échange de la libération en octobre du soldat israélien Gilad Shalit, avant d'être de nouveau arrêtée en février. Elle était accusée par l'armée israélienne d'être un «agent du jihad mondial». «Nous appelons les masses palestiniennes à exercer une pressionpopulaire sur la puissance occupante afin d'améliorer les conditions des prisonniers, mettre fin à la détention administrative et obtenir la libération des prisonniers malades», ajoute Hanaa Chalabi, qui avait passé plus d'un an et demi en détention administrative». Nous appelons les prisonniers à ne pas céder à l'ennemi. Ils sont la lueur d'espoir qui illumine la nation palestinienne et unit le peuple palestinien. Quoi que nous fassions pour les prisonniers et je suis passée par cette expérience pénible dans les prisons de l'occupation cela ne sera jamais assez «plaide l'ex-détenue». Je demande aux gouvernements de Gaza et Ramallah de continuer à œuvrer à la cause des prisonniers «poursuit-elle, en référence au mouvement islamiste Hamas et à l'Autorité palestinienne, qui dirigent respectivement la bande de Gaza et les zones autonomes de Cisjordanie. Plus de 4.700 Palestiniens sont détenus par Israël, selon le Club des prisonniers palestiniens, la plupart pour des motifs de sécurité et purgeant des peines de prison à perpétuité.