Enfer - Il fallait s'y attendre. Le RC Kouba, l'un des fleurons du football national, qui a enfanté de grands joueurs, qui ont fait le bonheur des clubs algériens et de l'équipe nationale. Les frères Aït Chegou (Rachid, Djillali, Noureddine, Omar et Rabah), Boualem Amirouche, Salah Assad, Hocine Boumaraf, Mehdi Cerbah, Mohamed Chaïb, Rachid Hamada, Youcef Kaboul, Mohamed Kaci-Saïd, Noureddine Meghichi, Abdelaziz Safsafi, Lyes Teldja, pour ne citer que ceux-là, ont donné beaucoup de joie aux supporters algériens. Ils ont fait les beaux jours du RCK et des autres clubs algériens. Mais depuis quelques temps, on a senti une certaine décadence gagner ce club. La suite des évènements est somme toute logique. La mythique formation du RC Kouba retombe désormais dans ses travers et plonge une fois de plus dans les dédales du doute. A la clôture du championnat de Ligue 2, avant-hier, l'équipe banlieusarde n'a pas résisté à la lutte acharnée dans la course au maintien, et a fini par retrouver la Division 2 amateur. Du coup, c'est un sentiment de colère mélangé d'amertume pour les supporters koubéens, surtout qu'ils estiment, à l'unanimité, que leur équipe pouvait se sauver avant même le baisser du rideau au regard de son calendrier, plus au moins favorable par rapport à plusieurs autres équipes. Chose que les coéquipiers du chevronné Abdelhamid Berguiga n'ont pu en tirer profit, eux qui se sont inclinés six fois at home, dont la dernière fois en date de vendredi dernier lors de l'ultime journée, face à l'USMB (2-4), dans une rencontre, certes, sans enjeu, étant donné que les dés étaient déjà jetés. Face à cet état des lieux, les supporters montent au créneau et demandent à ce que les fautifs soient jugés. L'heure est désormais aux bilans et ce sont, en premier lieu, les dirigeants qui sont les premiers pointés du doigt. Salim Messani, Sofiane Mecheri et Zoubir Neggache se trouvent dans le collimateur des supporters, étant donné qu'ils sont, selon leurs dires, les premiers responsables de cette dérive. Se mettant dans d'interminables conflits internes, les deux dirigeants en question sont accusés d'être les premiers instigateurs. Le premier a fini par jeter l'éponge au milieu de la saison, alors que les deux derniers ont continué leur mission, certes, mais tout le monde est unanime à dire qu'ils ont failli dans leur tâche. En témoigne, dans ce sens, les différents bras de fer qu'ils ont eu avec les entraîneurs qui se sont succédés à la tête de la barre technique (4 au total), ainsi que les moult promesses non-tenues pour la régularisation de la situation financière des joueurs. Des joueurs, qui évoluaient sans âme sur le rectangle vert et faisant face à une terrible pression des inconditionnels des Vert et Blanc, lesquels voulaient tout faire pour sauver leur équipe du spectre de la relégation. Outre cela, on reproche à Mecheri son recrutement, jugé raté sur toute la ligne, et surtout le fait de se mettre beaucoup au service de son autre équipe, le CA Kouba, dont il est président, laissant, entre temps, le Raed livré à lui-même. Le vœu de feu Talbi n'a pas été exaucé A Kouba, on revendique une démission collective des actuels membres du Conseil d'administration pour laisser les commandes aux enfants du club afin que ce dernier puisse retrouver sa place dans la cours des grands dans un futur proche, et le premier à le faire n'est autre que ce même Mecheri. L'actuel membre influent du forum des présidents de clubs professionnels a décidé de jeter l'éponge et dit n'attendre que de voir des investisseurs se manifester pour prendre le relais. Feu M'Hamed Talbi avait prié les joueurs, quelques jours avant son décès, de se donner au maximum pour sauver le club, en vain. Son appel est parti en fumée et son club chéri va de mal en pis.