Le Tribunal arbitral du sport a rendu un verdict en faveur de l'Algérie dans l'affaire opposant la Fédération algérienne de football et l'USM Alger à la Renaissance Sportive de Berkane, la Fédération royale marocaine de football et la Confédération africaine de football. Le TAS a admis, dans son verdict, que le maillot adopté par le RSB et validé par la CAF pour la Coupe de la Confédération 2023/2024 comprend une image à caractère politique contraire aux règlements de la CAF. On a beau retiré les maillots de la RS Berkane sur lesquels figure une carte du Maroc intégrant le Sahara occidental, on a beau essayer de justifier l'échec de leur stratégie par divers moyens et relations amicales et professionnelles, l'affaire des maillots est là, accrochée à des dossiers du TAS que l'on ferme avec la mention «Affaire close». La victoire du club algérien l'a fait remonter à la surface. Durant une année de palabre, l'adversaire n'avait laissé, pourtant, aucune place où l'information pouvait être triturée pour l'habiller par une autre version. Autrement dit pour que leur échec se transforme en victoire, ça prend une année, le temps pour le TAS de travailler les rapports de la FAF et de l'USMA, et ceux de l'adversaire. Une année pour décortiquer, analyser et finir par afficher à la face du monde sportif que l'Algérie a raison. La décision du TAS, neutre est souveraine, confirme ainsi le parti pris flagrant de la CAF dans une affaire qu'elle a elle-même provoquée, en homologuant des maillots à connotation politique en violation de ses propres lois. Le scénario de l'équipe du RSB n'a pas convaincu, et qu'il aurait tout simplement joué le match en professionnel et s'éviter ainsi l'humiliation. La FAF contre la CAF et la FRMF Le verdict d'une histoire qui ouvre la voie aux intellectuels, aux professionnels, aux médias et à ceux qui seraient inspirés par cette «affaire des maillots» d'écrire, de réaliser des reportages et scénarios pour être ensuite gravés dans les pages du monde de football. Utiliser cette histoire, parce que c'est histoire qui révèle comment une équipe maghrébine autorisée à se présenter les terrains de football d'Alger et du Maroc avec des maillots qui écrasent les textes réglementaires du TAS. «L'appel de la Fédération algérienne de football contre la Confédération africaine de football, la Fédération royale marocaine de football et le Club renaissance sportive de Berkane concernant la validation des maillots du RS Berkane sur lesquels figure une carte du Maroc intégrant le Sahara occidental», conclut que «l'image d'une carte territoriale du Maroc, intégrant le Sahara occidental, sur les maillots litigieux, véhicule un message, une manifestation ou une propagande à caractère politique, étant donné que cette carte représente l'affirmation d'une souveraineté territoriale qui demeure à ce jour contestée et encore non résolue sur le plan international», rappelle un confrère de la presse nationale. Ainsi, en application du règlement de l'équipement de la CAF (article 1.03) en relation avec les Lois du jeu de l'International Football Association Board (Loi n° 4), tout équipement – y compris les maillots des joueurs – ne doit véhiculer aucun contenu à caractère politique et les règlements d'application des statuts de la CAF, la CAF est tenue de respecter et de mettre en œuvre le devoir de neutralité politique, le TAS juge «les maillots du RS Berkane pour la Coupe de la Confédération 2023/24, en ce qu'ils représentent une carte territoriale comprenant une image à caractère politique, étaient contraires aux règlements de la CAF. La décision de la CAF de maintenir l'approbation des maillots est ainsi annulée et l'appel de la FAF est admis». Une bataille juridique qui se termine en faveur de l'Algérie Ainsi la RSB bénéficie de la complicité de la CAF. Une belle bataille qui se termine par faire déposer les armes à l'adversaire, qui savait lui aussi que c'était un trafic, une tentative de brouiller les pistes du règlement et se donner ensuite raison. Quelle raison ? Celle de se faire bénéficier d'un droit qui viole tout simplement ce qui est légitime. Le TAS met fin à tous les doutes possibles et inimaginables pour faire place à la vérité, une vérité qui dérange et à laquelle, l'adversaire ne s'y attendait pas, malgré…l'affaire dite des maillots controversés de la Renaissance Sportive de Berkane connaît enfin son dénouement. En résumé, comme l'analyse si bien un confrère : Attaquée par la FAF et l'USMA, la Confédération africaine de football, ayant décidé d'homologuer des maillots de compétition de la RSB à connotation politique, en violation manifeste de ses propres règlements, vient d'être invalidée par le Tribunal arbitral du sport de Lausanne, qui reconnaît, dans un verdict rendu public, un non-respect des règlements, ceux de l'instance confédérale en premier. Dans son communiqué, le TAS a balayé d'un revers de main le principe de neutralité et de l'éthique que l'instance panafricaine a bafoué au vu et au su de tous. Ses décisions en défaveur de l'USMA, disqualifiée alors et sanctionnée financièrement, ont confirmé la politique du jusqu'au-boutisme adoptée par la CAF qui se soumet depuis des années au dictat de forces occultes qui opèrent en sous-marin et à contresens du règlement et de l'éthique. L'affaire a tout de même mis près d'une année pour accoucher d'un verdict. Et pour cause, ce n'est que le 13 novembre dernier que le TAS s'est penché sur le dossier dans son fond en auditionnant les différentes parties. Seule la FAF, précise le communiqué du TAS, a présenté des preuves tangibles de la violation du règlement. Encore heureux que le TAS ne décrète pas l'annulation des résultats sportifs de cette édition, ce qui aurait enfoncé davantage.