Polémique - L'approche du 2e tour s'annonce très difficile pour le candidat sortant. Les sondages le donnent nettement battu. Accusations contre les services secrets français dans l'affaire DSK, soupçons de financement de sa campagne de 2007 par Kadhafi : Sarkozy est attaqué de toutes parts.. A une semaine du 2e tour de la présidentielle, le chef de l'Etat essuie également les critiques de membres de sa majorité, qui lui reprochent de se fourvoyer en reprenant les thèmes du Front national pour séduire l'électorat d'extrême droite, surprise du 1er tour avec un score à presque 18%. Mais il se défend «une participation massive» au second tour. «Je sens monter une mobilisation que je n'ai jamais vue dans toute ma vie politique», déclare M. Sarkozy dans une interview publiée par l'hebdomadaire Le Parisien ce dimanche, «et, depuis le premier tour, on est encore monté d'un cran. Il y aura une participation massive». Absent de la campagne électorale, l'ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a fait irruption samedi dans le débat en accusant ses adversaires d'avoir fait capoter sa candidature. «Je n'ai tout simplement pas cru qu'ils iraient si loin (...), je ne pensais pas qu'ils pourraient trouver quelque chose capable de m'arrêter», a déclaré DSK, faisant allusion aux hommes du président Nicolas Sarkozy, dans une interview accordée au quotidien britannique The Guardian. Le président français a ensuite été mis en cause dans un autre dossier : le financement de la campagne de 2007 qui l'avait mené au sommet de l'Etat. Le site d'information et d'enquête Mediapart a publié un document, attribué à Moussa Koussa, ancien chef du renseignement libyen, faisant état en 2006 d'un «accord de principe» de Tripoli pour financer à hauteur de 50 millions d'euros la campagne de Nicolas Sarkozy. Mediapart ne dit pas que le financement a effectivement eu lieu, mais la gauche demande à M. Sarkozy de «s'expliquer», ainsi que l'ouverture d'une enquête judiciaire et la nomination d'un juge indépendant. Niant en bloc, en mi-mars dernier, M. Sarkozy avait qualifié de «grotesque» un éventuel financement de sa campagne par Kadhafi. Samedi, sa porte-parole Nathalie Kosciusko-Morizet a qualifié les informations de Mediapart de «ridicules». Ces polémiques faudrait-il le noter, interviennent alors que le socialiste François Hollande se montre chaque jour plus confiant dans la victoire. Le candidat de la gauche a attaqué Sarkozy, dénonçant son attitude «déplorable», ainsi que celle de son camp à l'approche du vote.